Thèse de doctorat en Ecophysiologie
Sous la direction de Marc Théry et de Martine Perret.
Soutenue en 2014
à Paris, Muséum national d'histoire naturelle , dans le cadre de École doctorale Sciences de la nature et de l'Homme - Évolution et écologie (Paris) .
Le président du jury était Johanne Roby.
Le jury était composé de Jean-Philippe Siblet.
Les rapporteurs étaient Étienne Challet, Claude Gronfier.
La lumière naturelle a permis aux organismes vivants de développer une représentation spatiale et temporelle de leur environnement. Or, la lumière artificielle génère une pollution lumineuse qui altère les cycles de la lumière naturelle et impacte les organismes vivants. De nos jours, ces impacts et les mécanismes impliqués restent méconnus. Les objectifs de cette thèse étaient de déterminer les impacts de la pollution lumineuse sur les comportements, les rythmes biologiques et les fonctions physiologiques d’un primate non-humain, le microcèbe murin (Microcebus murinus). Nos recherches démontrent que la pollution lumineuse inhibe les comportements locomoteur et alimentaire, altère la perception de la photopériode, modifie les rythmes d’activité et de thermorégulation et active prématurément la fonction reproductive des animaux exposés. In natura, ces modifications pourraient altérer l’acclimatation à la photopériode, menacer le succès reproducteur et la survie.
Impacts of light pollution on behaviour, biological rhythms and physiological functions of a non-human primate, Microcebus murinus
Natural light allowed living organisms to develop spatial and temporal representations of their environment. However, artificial light generates light pollution that alters natural light and impacts living organisms. Today, these impacts and related mechanisms remain unknow. The objectives of this thesis were to determine the impacts of light pollution on behaviour, biological rhythms and physiological functions of a non-human primate, the mouse lemur (Microcebus murinus). Our researchs show that light pollution inhibits general activity and feeding behaviour, alters the perception of photoperiod, modifies locomotor activity and thermoregulation rhythms and actives early the reproductive function in exposed animals. In natura, these changes could alter the photoperiod acclimatization, threaten the reproductive success and survival.