Thèse soutenue

Indices d'amélioration dans les conditions de la vie quotidienne chez les déments vu par les soignants
FR  |  
EN
Accès à la thèse
Auteur / Autrice : Diaz Patrice Badila Kouendolo
Direction : Louis Ploton
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 14/12/2015
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Laboratoire Science, Santé, Individu. SIS
Jury : Président / Présidente : Christiane Joubert
Examinateurs / Examinatrices : Louis Ploton, Carlo Cristini, Philippe Thomas, Alain Sagne

Résumé

FR  |  
EN

La maladie d’Alzheimer et les pathologies apparentées, en évoluant génèrent une altération de l’état général, et une dépendance générale. Le patient, dont les capacités d’adaptation sont altérées par la maladie risque, à tous les stades de la maladie de réagir par des troubles du comportement. Ce sont ces troubles qui le conduisent généralement à entrer en institution spécialisée. L’institution doit alors prendre en charge la dépendance physique et psychique du patient. Elle doit, mettre en place une prévention des complications de la maladie. Avec parmi celles-ci les manifestations comportementales perturbantes. Cela nécessite à la fois des équipes spécialement formées et des établissements ou des unités de soins adaptés à cette prise en charge spécifique. Cette thèse tente de répondre à une question simple : sur quoi s’appuient au quotidien les soignants pour parler d’ « amélioration » ou d’ « aggravation », sans recourir à l’évaluation avec des tests en condition standard ? Et cela, en sachant que les conditions standard qui sont valides pour la recherche, sont des conditions artificielles qui ne permettent pas de caractériser toutes les potentialités des malades. Le présent travail, effectué dans une unité spécialisée, a pour objectif de tenter de décoder ce qui détermine subjectivement le jugement des soignants à partir d’une analyse de leur discours dans le cadre d’entretiens semi-directifs. Ce discours a successivement fait l’objet d’une analyse informatique au moyen du logiciel « Alceste » puis d’une analyse thématique de contenu, dite : « manuelle ». Les résultats de ces deux analyses sont exposés en miroir de ceux des tests « standards » (MMS ; GDS ; NPI/ES ZARIT). Tests qui ont permis de distinguer quels patients, d’un point de vue classique, avaient été stables, mais aussi s’étaient améliorés ou aggravés en six mois. La seconde analyse a permis de mettre très explicitement en évidence que les préoccupations dominantes des soignants portaient sur des éléments descriptifs. C’est-à-dire sur les tâches qu’ils ont à faire matériellement. Il apparait que pour les soignants la notion d’amélioration ou d’aggravation du malade est en résumé associée à la charge de travail que son état implique. Cela, avec entre autres des références aux conduites gênantes et aux problèmes médicaux. On observe de plus que le patient est peu considéré comme un sujet auquel s’identifier. Des facteurs psychologiques peuvent cependant être envisagés par les soignants lorsqu’il s’agit d’expliquer certaines conduites perturbantes.