Thèse soutenue

L'école primaire en Tunisie (1956-2014) : l’influence des secteurs culturel, social, économique et politique sur les représentations que les enseignants se font de leurs élèves
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Auteur / Autrice : Jamil Zghal
Direction : André Désiré RobertKhelil Guez-Guez
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'éducation
Date : Soutenance le 13/02/2015
Etablissement(s) : Lyon 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'éducation, psychologie, information et communication (Lyon)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : ECP - Éducation, Cultures, Politiques (Lyon ; 2011-....)
Jury : Président / Présidente : Abdelmajid Ennacer
Rapporteurs / Rapporteuses : Ali Elloumi, Claude Carpentier

Résumé

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Une activité pédagogique est un ensemble d’actions s’additionnant et se croisant en faveur d’un objectif déterminé au préalable et qui est au-delà d’un exercice ou d’une évaluation. C’est un processus qui, d’une part fait apparaître un produit unique tel que le nouvel apprentissage en termes de compétences et de savoir-faire et, d’autre part, amène une réorganisation de schèmes, connaissances et compétences en faveur d’une nouvelle strate de stabilité dans le sens piagétien du terme. La construction du savoir est une tâche individuelle effectuée par l’apprenant lui-même par le biais de l’enseignant qui doit jouer le rôle de médiateur pédagogique, cognitif et social. Ce rôle demande à l’enseignant des compétences professionnelles à la fois solides et délicates, solides parce qu’il doit se doter de connaissances suffisantes relatives à la matière enseignée et à la didactique de cette matière, et délicates parce que l’enseignement est un travail qui se base forcément sur les affects et les émotions. Ce travail dépend, d’une part, des représentations que se fait l’enseignant de l’élève dans ses trois statuts, à savoir en tant qu’élève comme statut social, apprenant comme statut didactique et enfant comme statut psychologique et d’autre part, il s’appuie sur l’ensemble des autres facteurs qui peuvent être opérationnels dans l’activité pédagogique tels que l’espace, au sens général du terme, et la planification.Les représentations que se fait l’enseignant de son élève s’inspirent, d’une façon consciente et/ou inconsciente, de maints facteurs qui ont servi (ou servent) à forger sa personnalité et l’orientation de ses propres choix, tels que les facteurs socio-économiques et culturels et la sphère politique. Ces facteurs forment ce qu’on a appelé les inputs des représentations de l’enseignant. Les outputs sont les différents choix relationnels et pédagogiques en termes de comportements et de décisions instantanées. L’activité pédagogique est un travail de communication et de relation. En effet, elle s’appuie, d’un côté sur les contenus scolaires, et d’un autre, sur les aspects comportementaux des personnes intervenantes tels que l’enseignant et les élèves en tant que groupe et individus. La nature des représentations que chaque partie se fait de l’autre contribue à orienter, d’une façon radicale, le processus de l’apprentissage et de l’appropriation. Ces représentations sont des facteurs déclencheurs dans toute action pédagogique. Dans ce travail, nous tentons d’approfondir l’idée que les représentations que l’enseignant se fait de son élève en tant que tel, en tant qu’apprenant et en tant qu’enfant, influencées par la sphère politique et les facteurs économico-socioculturels, orientent ses choix pédagogiques en termes de comportements relationnels et communicationnels. Il contient trois parties distinctes. Tout d’abord une partie théorique où nous avons tenté d’approfondir notre réflexion sur les différents concepts-clés et de tisser les éventuelles relations qui les lient. Une deuxième partie nous a servi à envisager successivement de mettre en lumière l’importance des principaux facteurs historiques, socio-économiques, anthropologiques et politiques qui déterminent les empreintes intrinsèques consciemment et ou inconsciemment de la personnalité de l’enseignant. Dans la troisième partie, la partie analytique, nous avons objectivement, quantitativement et qualitativement traité les données recueillies. Les résultats obtenus nous ont permis de valider l’hypothèse centrale et les quatre sous-réponses que nous avons proposées. Ces travaux de recherche servent à améliorer la réflexion sur le perfectionnement des relations qui se produisent au sein d’un groupe-classe. Cette amélioration vise, selon nous, le bien-être, le savoir-faire et le savoir-être de l’élève. Par conséquent, dans l’action d’apprendre, le rôle de l’école ne se limite plus aux apprentissages scolaires