Thèse soutenue

Le travail des préventeurs en entreprise : Contribution méthodologique à la visite de sécurité
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Auteur / Autrice : Cyrielle Blondé
Direction : Francis Six
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 04/12/2015
Etablissement(s) : Lille 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Villeneuve d'Ascq, Nord)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Psychologie : interactions, temps, émotions, cognition (Villeneuve d'Ascq, Nord ; 2006-...)
Jury : Président / Présidente : Alain Garrigou
Examinateurs / Examinatrices : Francis Six, Alain Garrigou, Corinne Gaudart, Sophie Prunier-Poulmaire, Justine Forrierre
Rapporteurs / Rapporteuses : Alain Garrigou, Corinne Gaudart

Résumé

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Notre thèse s’inscrit dans la lignée d’un premier travail de recherche durant lequel nous avions mis en évidence le recours par les préventeurs à l’accommodation de certaines consignes au cours des visites de sécurité. Ce résultat a suscité de nouveaux questionnements quant aux conséquences de ce phénomène sur leur santé mais aussi sur les performances du système de management de la sécurité. Notre travail de thèse s’est ainsi centré sur la caractérisation des difficultés rencontrées par les préventeurs lors des séquences de résolution de problèmes initiées par la mise en évidence d’écarts à la prescription au cours de la visite de sécurité mais aussi sur l’identification des déterminants méthodologiques qui en sont à l’origine. Trois méthodes ont été utilisées : des relevés des traces de l’activité à l’aide de la méthode de l’agenda, des observations ouvertes de l’activité d’un échantillon préventeurs en entreprise et des observations systématiques des phases de visites de sécurité couplées à des techniques de verbalisations. Les principaux résultats de cette thèse sont que : (i) les préventeurs en entreprise ne consacrent que très peu de temps aux visites de sécurité, (ii) ce phénomène de "désertion" du terrain ne peut être uniquement expliqué par le poids des tâches administratives, (iii) le contexte temporel dans lequel sont réalisées les visites de sécurité et l’absence d’artefact support pour les échanges ne favorisent pas le développement du phénomène de synchronisation cognitive puisque tous les écarts ne sont pas levés par des solutions explicitement approuvées par l’ensemble des interlocuteurs, (iv) les préventeurs développent des stratégies de défense pour réduire les effets de ce manque de performance sur leur santé, (v) les modifications du contexte temporel et l’intégration de l’artefact vidéo facilitant les échanges permettent d’améliorer les performances en matière de résolution de problèmes et de développer dans quelques mesures la santé des préventeurs; les solutions produites sont alors plus nombreuses ou plus complexes, les échanges plus riches et les contraintes mieux gérées. Les résultats de cette thèse permettent à la fois de poursuivre la caractérisation du travail des préventeurs en entreprise, de rendre compte des effets de l’autoconfrontation sur les interviewers mais aussi de proposer une méthode de conception d’artefact basée sur l’approche instrumentale qui facilite l’appropriation.