Thèse soutenue

Intégration de capacités verticales débouchantes au sein d'un interposeur silicium

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Olivier Guiller
Direction : Emmanuel Defaÿ
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Nanoélectronique et nanotechnologie
Date : Soutenance le 02/04/2015
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes (ComUE)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale électronique, électrotechnique, automatique, traitement du signal (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'électronique et de technologie de l'information (Grenoble ; 1967-....)
Jury : Président / Présidente : Bernard Flechet
Rapporteurs / Rapporteuses : Francis Calmon, Ulrike Anne Lüders

Mots clés

FR  |  
EN

Mots clés contrôlés

Résumé

FR  |  
EN

La densité des circuits intégrés n’a pas cessé d’augmenter depuis la découverte du transistor en 1947, à travers la réduction de la taille de leurs composants. Cependant, cette miniaturisation se heurte aujourd’hui à certaines barrières et la réduction de la longueur de grille des transistors ne permet plus à elle seule l’augmentation des performances globales des circuits intégrés. L’industrie de la microélectronique s’est donc tournée vers de nouvelles solutions d’intégrations hétérogènes visant à développer la diversification des fonctionnalités proposées par les circuits. Parmi ces solutions, l’intégration 3D consistant à empiler plusieurs puces de silicium les unes sur les autres à l’aide de « Through Silicon Vias » (TSV) apparait très prometteuse. Toutefois, de telles structures mettront du temps à atteindre leur maturité puisqu’elles requièrent l’évolution de tout l’écosystème industriel. Une solution intermédiaire en termes de maturité technologique réside dans l’utilisation de l’interposeur : un substrat aminci placé entre les puces haute densité et le « Ball Grid Array » faisant office de plateforme d’intégration permettant le placement côte à côte de puces hétérogènes ainsi que la réalisation d’une forte densité d’interconnexions. Cependant, l’ajout de l’interposeur dans le système a pour effet l’augmentation de l’impédance du réseau de distribution de puissance. L’intégration d’une capacité de découplage au sein de l’interposeur répond à cette problématique en assurant l’intégrité de l’alimentation dans des structures tridimensionnelles.L’objectif de cette thèse de doctorat consiste en l’étude de l’intégration d’un nouveau type de capacité intégrée au sein de l’interposeur silicium. Cette capacité basée sur un empilement Métal-Isolant-Métal (MIM) tridimensionnelle a pour particularité de traverser l’intégralité de l’épaisseur de l’interposeur et d’être co-intégrée avec les TSV.La première étape de l’étude de ce nouveau composant intégré a été la définition d’une architecture performante, réalisée à travers une étude de modélisation permettant l’évaluation de l’influence des nombreux paramètres géométriques et matériaux entrant en jeu. Cette étude a permis de mettre en avant les faibles valeurs d’ESR et d’ESL atteignable par la structure (de l’ordre du m et fH respectivement). Ensuite, la réalisation de la capacité a nécessité le développement de procédés de fabrication innovants permettant le dépôt d’un empilement MIM dans des matrices de vias profonds ainsi que sa co-intégration avec les TSV. Enfin, les performances du composant ont été évaluées à travers la réalisation et la caractérisation d’un démonstrateur de test ainsi qu’une campagne de simulations électromagnétiques par éléments finis. Une densité de capacité de 20 nF.mm-2 a été atteinte sur ce démonstrateur, offrant un gain d’un facteur supérieur à 6 par rapport à une structure planaire.