Thèse soutenue

La place des ascendants familiaux dans le bouddhisme des Lao

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Auteur / Autrice : Grégory Kourilsky
Direction : Olivier de Bernon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire des religions et anthropologie religieuse
Date : Soutenance le 26/06/2015
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : École française d'Extrême-Orient
Jury : Président / Présidente : Nalini Balbir
Examinateurs / Examinatrices : Olivier de Bernon, Nalini Balbir, Michel Rethy Antelme, François Lagirarde, Richard Pottier
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Rethy Antelme, Rupert M. L. Gethin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les enseignements du bouddhisme theravāda, tels qu’ils sont consignés dans le Canon pāli (Tipiṭaka), font peu de cas de la piété filiale et du culte aux ancêtres. Cela n’est guère surprenant pour une religion qui repose sur l’éthique du kamma (selon laquelle la destinée d’un individu, strictement individuelle, résulte de ses actions dans cette vie ou dans une vie antérieure) et qui préconise, dans ses textes fondateurs, le renoncement aux liens filiaux et familiaux, souvent considérés comme une entrave sur la voie de la délivrance. Pour les bouddhistes lao en revanche, la dévotion à l’égard des parents, aïeuls et ancêtres est au centre de la vie religieuse et relève sans conteste de l’Enseignement du Buddha. L’aumône matinale, l’édification d’un bâtiment monastique, la consécration d’une statue du Maître ou d’une figure sainte, la commande d’un manuscrit, l’organisation d’une cérémonie d’ordination, l’exercice de la méditation, la participation à des cérémonies calendaires – à dire vrai, tout acte pieux – sont autant d’occasions de rendre hommage ou de porter assistance aux parents et aux esprits lignagers avec lesquels sont partagés les fruits de ces entreprises. L’objectif de cette étude est d’appréhender la place qu’occupent les ascendants familiaux dans le bouddhisme des Lao et de comprendre comment, et dans quelle mesure, ces derniers ont pu harmoniser des considérations sociales et familiales qui leur sont propres avec la doctrine du theravāda sur laquelle repose formellement leur spiritualité.