Thèse soutenue

L’exégèse médiévale et le mépris du savoir mondain
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Auteur / Autrice : Hedwige Boffy
Direction : Olivier Boulnois
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études médiévales
Date : Soutenance le 29/01/2015
Etablissement(s) : Paris, EPHE
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : LEM Laboratoire d’études sur les Monothéismes (Paris ; 1998-....)
Jury : Président / Présidente : Annie Noblesse-Rocher
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Boulnois, Annie Noblesse-Rocher, Christian Trottmann, Gilbert Dahan, Dominique Poirel, Isabelle Bochet
Rapporteurs / Rapporteuses : Annie Noblesse-Rocher, Christian Trottmann

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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À partir du constat de l'importance de l'argumentation scripturaire dans le discours du mépris du savoir mondain au Moyen âge et de la récurrence des versets employés, compte tenu de la dynamique intertextuelle ouvrant la citation sur sa tradition interprétative, notre thèse a pour but d'éclairer la signification de ce discours à travers le prisme exégétique. L'étude des commentaires bibliques médiévaux d'un corpus significatif, mettant en lumière pour chaque verset les perspectives de lecture retenues et les développements sémantiques opérés, permet alors une exploitation thématique transversale, caractérisant l’objet et la justification du mépris en question, dont la compréhension des différentes manifestations s'appuie ainsi sur l’apport du savoir sacré. Le recours à l’exégèse, inscrivant dans une continuité l’effort d’élucidation de l’expression biblique de la limitation de l'entendement humain, de la vanité de la science, de la réprobation des sages et de l’éviction de la sagesse de la parole dans la folie de la croix, permet d’appréhender de manière privilégiée, au cœur d’une confiance paradoxale dans le langage, les ressorts de la critique médiévale du dévoiement du savoir dans sa réception de l’héritage patristique et dans son orientation vers la connaissance salvifique.