Exposition humaine aux perturbateurs endocriniens par inhalation : caractérisation de la contamination de l’air intérieur par analyses chimiques et biologiques in vitro
Auteur / Autrice : | Stéphanie Laborie |
Direction : | Marc Chevreuil |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie, Environnement et Santé |
Date : | Soutenance le 27/11/2015 |
Etablissement(s) : | Paris, EPHE |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École pratique des hautes études (Paris) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Milieux environnementaux, transferts et interactions dans les hydrosystèmes et les sols (Paris ; 1997-....) |
Jury : | Président / Présidente : Barbara Lebot |
Examinateurs / Examinatrices : Marc Chevreuil, Barbara Lebot, Luiz Felippe De Alencastro, Armelle Baeza-Squiban, Lucie Oziol, Corinne Sawka, Elodie Guigon-Moreau | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Luiz Felippe De Alencastro, Armelle Baeza-Squiban |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’objectif de ce projet a été de développer une approche bio-analytique permettant l’évaluation du danger inhérent à la multi-contamination de l’air intérieur en Ile-de-France. Des méthodes d’analyse chromatographique couplée à la spectrométrie de masse ont été développées et validées pour 62 composés d’intérêt présentant un potentiel perturbateur endocrinien (PE) avéré ou suspecté. Le potentiel PE a été évalué sur des bio-essais cellulaires de mesure de perturbation d’activité transcriptionnelle. Les résultats montrent que les familles de composés majoritaires dans l’air intérieur sont, par ordre décroissant : phtalates > muscs synthétiques > alkylphénols > parabènes. En outre, les composés sont prédominants en phase gazeuse, et les habitats les plus contaminés sont la crèche et la maison. L’air intérieur présente un potentiel PE de type œstrogénique, thyroïdien et anti-androgénique. En accord avec son profil de contamination, l’activité biologique de ce dernier se concentre majoritairement dans la phase gazeuse, et tend à être plus élevée dans la crèche et la maison. Une analyse dirigée par les bio-essais, ou effect-directed analysis (EDA), a été mise en œuvre pour identifier les composés cibles à l’origine des effets PE de l’air intérieur. Les composés suivants ont été identifiés comme étant potentiellement à l’origine d’effets PE observés : les phtalates, le méthyl-parabène, les alkylphénols, la cyperméthrine et les muscs synthétiques. Ce travail apporte des connaissances sur le danger inhérent à la multi-contamination de l’air intérieur ainsi que des données d’exposition utiles à une évaluation des risques sanitaires.