Allocation Intrafamiliale des Ressources en Situation de Crise
Auteur / Autrice : | Laurine Martinoty |
Direction : | Sylvie Démurger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences Économiques |
Date : | Soutenance le 08/10/2015 |
Etablissement(s) : | Lyon, École normale supérieure |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences économiques et de gestion (Lyon ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Groupe d'analyse et de théorie économique Lyon - St-Etienne (Lyon ; 1997-....) |
Jury : | Président / Présidente : Habiba Djebbari |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Démurger, Habiba Djebbari, Bruno Decreuse, Pierre Dubois, Marc Gurgand | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Decreuse, Elisabeth Sadoulet |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les conséquences des chocs économiques négatifs sur les ménages ont été documentés extensivement, mais on en sait beaucoup moins sur la manière dont ces chocs sont transmis aux individus à travers la médiation du ménage. Le ménage contribue-il à modérer l'effet des chocs négatifs ? Dans quelle mesure le choc économique pèse-t-il dans la négociation familiale ? À partir de données sur la crise économique argentine de 2001, je montre d'abord que les femmes en couple ont une plus grande probabilité de devenir actives si leur mari a fait l'expérience d'un choc de revenu. Ensuite, je montre que le cycle économique importe dans les décisions d'investissement en capital humain. Sur le long terme, les profils de salaire et d'employabilité des hommes argentins sont affectés de manière persistante par les conditions économiques initiales au moment de l'obtention du diplôme. Enfin, je considère la dimension “man-cession” de la crise économique de 2009 en Espagne et montre que la part des ressources du ménage reçues par les femmes pour leur consommation privée augmente avec la diminution de l'écart des taux de chômage hommes-femmes, confortant l'hypothèse que les chocs négatifs modifient le pouvoir de négociation des individus au sein du ménage.