Auteur / Autrice : | Julie Chapuis |
Direction : | Hamit Bozarslan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études politiques |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Catherine Mayeur-Jaouen |
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Charillon, Franck Mermier | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Élizabeth Picard, Ahmad Beydoun |
Résumé
Cette thèse se propose d'interroger le système de domination du Hezbollah dans son rapport à l'État et à la société, à travers son investissement dans les reconstructions qui se succèdent au Liban depuis la guerre civile. En ce qu'elle constitue à la fois une ressource d'allocation et une ressource d'autorité, la reconstruction sollicite tout ou partie des secteurs résistants (muqâwama, mumâna'a, sumûd) qui structurent le système Hezbollah, et tout ou partie des espaces de pouvoir (militaire, politique, social) dans lesquels il s'objective, selon les périodes et les échelles spatiales observées. En examinant ces interactions entre les secteurs, les espaces de pouvoir et les acteurs en jeux, et en partant du « syndrome des communautés spécialisées » qu'Ahmad Beydoun a identifié pour décrire la répartition communautaire des prérogatives étatiques de «souveraineté nationale», de «libération» et de «reconstruction», cette étude montrera si et comment le Hezbollah a remis en cause cet agencement, à partir du Sud-Liban qui sollicite tout particulièrement ces trois pouvoirs.