Auteur / Autrice : | Claudie Campagne Ibarcq |
Direction : | Yves Hersant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et civilisations |
Date : | Soutenance en 2015 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Valérie Boudier, Maurice Brock, Claudia Cieri Via |
Résumé
Les peintures vénitiennes de la Renaissance contiennent de très nombreuses figures de domestiques, rarement remarquées par le spectateur. Leur recensement systématique et la constitution de séries ont permis de montrer que ces détails sont peu naturalistes et rarement décoratifs. Les figures de serviteurs relèvent le plus souvent d'un discours symbolique concernant souvent les maîtres, c'est-à-dire l'idée que les élites se font de leur place dans la société, en particulier durant la deuxième moitié du XVIe siècle, plus aristocratique. Mais les peintres peuvent aussi faire porter par ces figures des discours variés, politiques, littéraires, théologiques, voire artistiques ou satiriques. En effet, les serviteurs, figures du popolo, ont à Venise plus qu'ailleurs, droit de cité dans la représentation picturale, puisque le patriciat aime à considérer que les Vénitiens forment une communauté unie. L'étude systématique des domestiques de peinture a également conduit à réinterroger certaines œuvres bien connues, qui comportaient des figures de serviteurs faisant écart par rapport à la tradition ou à la 'norme' contemporaine. L'étude de ces dissonances a permis d'apporter un éclairage nouveau sur ces œuvres de Carpaccio, Titien, Tintoret et Véronèse.