Thèse soutenue

La Grande Société des Chemins de Fer Russes (1856-1862) : coopération ferroviaire franco-russe, administration de l'espace impérial et réformes de l'Etat en Russie au XIXe siècle

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Auteur / Autrice : Juan Camilo Vergara
Direction : Wladimir Berelowitch
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et civilisations
Date : Soutenance en 2015
Etablissement(s) : Paris, EHESS
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Alessandro Stanziani, Anthony J. Heywood, Éric Anceau, Marie-Pierre Rey, Vladimir Vikentʹevič Lapin

Résumé

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L'objet de cette étude est de démontrer comment l'Etat russe cherche à améliorer l'administration de son immense territoire - qui représente son principal atout et son plus sérieux limite. Cette volonté provoque l'apparition de plusieurs groupes d'intérêts qui se disputent leur influence sur la construction des chemins de fer russes entre 1856 et 1870. Ce phénomène montre en quoi la volonté de moderniser l'État se voit limitée par le souci de protéger sa souveraineté. Enjeu soumi a des échanges technologiques et scientifiques au niveau international, la construction ferroviaire témoigne du rôle central de la France dans la naissance des chemins de fer russes, au terme d'un long processus dans lequel la Russie observait attentivement ce qui se passait en Europe et aux Etats-Unis dans le domaine ferroviaire. La fondation de la Grande Société des Chemins de Fer Russes (GSCFR), en 1856, sous l'impulsion des frères Pereire, permet d'étudier la rupture de la politique protectionniste et souverainiste qui régnait jusqu'alors dans l'Etat russe. Elle est le moyen par lequel s'exprime la gestion du territoire de l'Empire russe à travers la modernisation des voies de communication.