Thèse de doctorat en Lettres modernes
Sous la direction de Jacques Poirier.
Soutenue en 2015
à Dijon , dans le cadre de Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon2007-2016) .
Le jury était composé de Guillaume Bridet.
Les rapporteurs étaient Sylviane Coyault, Alain Schaffner.
Cette étude explore la dynamique de la relation amoureuse dans l’œuvre théâtrale de Giraudoux. L’auteur pense l’humain en couples créant ainsi un nouvel espace de référence où chaque personnage se définit et se découvre par rapport à son partenaire. La crise, au cœur de toute relation amoureuse, est un enchaînement d’affrontements incessants mais elle constitue aussi un moment d’oscillation où les personnages se réfugient dans l’indécision et trouvent le bonheur dans l’attente de l’objet aimé. Indéfinissable, le sentiment amoureux naît et se consume dans la parole amoureuse qui se transforme sans cesse et métamorphose les personnages. A la lumière de la philosophie nietzschéenne, Giraudoux repense une vie conjugale où les amants, déjouant le temps et la mort, célèbrent leur humanité.
The present study aims to explore the dynamics of the amorous relationship between men and women as presented by Giraudoux in his theatrical work. It is posited that Giraudoux cannot perceive the individual outside the context of the couple. The coupe becomes a major reference for the author, where the individual defines and discovers him or herself relative to their partner. Crisis, which is at the heart of every relationship is defined by a series of continuous confrontations between the partners and is also the pint at which the individual wavers between finding refuge in indecision and happiness in the anticipation of their loved one. In Giraudoux’s plays love constantly changes and transforms the individuals, achieving perfection and completion within the lover’s discourse. In light of Nietzsche’s philosophy, Giraudoux creates in his plays a life where lovers, defying time and death, celebrate their humanness.