Le réalisme social américain à l'ère postmoderne : (Russell Banks, Raymond Carver, Richard Ford)
Auteur / Autrice : | Marine Paquereau |
Direction : | Mark Niemeyer, David Roche |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature américaine |
Date : | Soutenance le 23/10/2015 |
Etablissement(s) : | Dijon |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Langages, Idées, Sociétés, Institutions, Territoires (Dijon ; 2007-2016) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Interlangues - Texte- Image- Langage / TIL |
Jury : | Président / Présidente : Nathalie Cochoy |
Examinateurs / Examinatrices : Marie-Agnès Gay, Claire Maniez | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Marie-Agnès Gay, Claire Maniez |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Cette étude se penche sur les œuvres de Russell Banks, Raymond Carver et Richard Ford, qui ont débuté leur carrière dans les années 1960-1970. À une époque où les milieux académiques s’intéressent davantage à l’autoréflexivité et aux jeux métafictionnels des écrivains postmodernes, les trois auteurs revendiquent, quant à eux, leur appartenance à la tradition réaliste. Dans « Quelques mots sur le minimalisme », John Barth suggère que le retour du réalisme social à partir des années 1970 peut être vu à la fois comme une réaction à la fiction dite « postmoderne » et comme un symptôme du malaise social et économique de l’époque. En effet, Cathedral, Continental Drift et The Sportswriter décrivent, dans un souci de vraisemblance et d’exactitude, la vie quotidienne d’Américains ordinaires malmenés par la politique de Reagan. Cette étude montre que les trois auteurs s’inscrivent dans la tradition du réalisme social, mais qu’ils sont influencés par le contexte postmoderne dans lequel ils écrivent et tiennent compte des problèmes de représentation typiques de cette période. Leurs œuvres sont donc marquées par une tension entre le respect des conventions littéraires propres à la tradition réaliste et la mise en évidence de l’artificialité de l’illusion mimétique, à une époque où la réalité elle-même est vue comme une construction linguistique.