Thèse soutenue

Diversité et structure de population des levures Saccharomyces cerevisiae à l’échelle du vignoble bordelais : Impact de différents facteurs sur la diversité

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Auteur / Autrice : Marine Börlin
Direction : Isabelle Masneuf
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Oenologie
Date : Soutenance le 17/12/2015
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Bordeaux)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Unité de recherche oenologie
Jury : Président / Présidente : Sylvie Dequin
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Luc Legras
Rapporteurs / Rapporteuses : Hervé Alexandre, Matthew Robert Goddard

Mots clés

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Résumé

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Saccharomyces cerevisiae est l’acteur principal de la fermentation du moût de raisin, mais l’influence de facteurs sur sa distribution dans les vignobles est peu connue. La région bordelaise, par son histoire et ses appellations, est une région d’intérêt pour étudier la diversité de S.cerevisiae. Au total, 2422 isolats de S.cerevisiae provenant de prélèvements de raisins et de cuves en fermentation spontanées sur deux années consécutives ont été analysés par 15 à 17 marqueurs microsatellites. Une très grande diversité génétique est mise en évidence, supérieure en mode de conduite conventionnel par rapport au mode biologique. Le mode de conduite influence faiblement la structure de la population de S.cerevisiae au vignoble. L’appellation et le domaine impactent significativement la structure de population, sans que des gradients de diversité n‘apparaissent, mais nos analyses révèlent des connections importantes dans le sens Pessac-Léognan vers les autres appellations du Bordelais, en particulier le Médoc. Des flux importants bidirectionnels sont mis en évidence entre les compartiments vigne et chai, illustrés par la présence de 25% de souches apparentées à des levures commerciales au vignoble, retour des souches du chai au vignoble jusqu’alors sous-estimé, alors qu’un flux d’importance similaire est observé entre le vignoble et le chai. La présence de populations ancestrales communes dans des prélèvements anciens (plus de 20 ans) et récents révèle la stabilité des populations sur le long terme à l’échelle d’une appellation. Une succession temporelle des populations du chai pourrait être favorisée par la mise en œuvre de pied de cuve avec repiquages successifs.