Étude des rapports locaux entre science, industrie et pouvoirs publics : les conditions socioculturelles, économiques et techniques de l’engagement partenarial au sein d’un pôle de compétitivité
Auteur / Autrice : | Chloe Renaud |
Direction : | Olivier Cousin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance le 15/10/2015 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Bordeaux) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre Émile Durkheim - Science politique et sociologie comparatives (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Pascal Ragouet |
Examinateurs / Examinatrices : Norbert Alter | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Michel Dubois, Philippe Brunet |
Résumé
Cette recherche porte sur les relations de collaboration qu’entretiennent chercheurs etindustriels dans le cadre de projets de R&D collaboratifs soutenus par les pôles decompétitivité – et dans notre cas, le pôle Aerospace Valley – et subventionnés par des aidespubliques. À la différence des travaux anglo-saxons sur les relations entre universités etindustries qui mettent essentiellement l’accent sur le transfert de technologies, le dépôt debrevets et les avantages de tels dispositifs, ce travail s’intéresse davantage à l’expériencecollaborative et aux relations étroites et effectives entre acteurs académiques et industriels. Àl’aide d’une méthodologie qualitative reposant sur des observations et des entretiens, cetterecherche met en lumière différentes manières de collaborer entre les acteurs, l’uneprivilégiant la segmentation des activités et l’autonomie des partenaires, l’autre privilégiantl’interdépendance de ces derniers et l’enchevêtrement technique des activités de R&Dréalisées. Cette seconde manière de collaborer est notamment favorisée par l’existence d’un« travail interstitiel ». À travers un processus de convergence et de formation, les acteursparviennent à créer une communauté d’acteurs et à partager un ensemble de pratiques et dereprésentations leur permettant de se comprendre, d’interagir, de communiquer et de travaillerensemble au-delà de leur hétérogénéité. Encouragés par des « agents de la collaboration »dont le rôle de médiation permet de préserver le dialogue entre les acteurs, les projets de R&Det la collaboration au coeur de ces derniers participent ainsi d’une dynamique coopérative etsocio-économique plus globale et permettent de créer des synergies entre laboratoires derecherche, PME et grandes entreprises.