Thèse soutenue

Traduire des livres : parcours de formation à la traduction pragmatique pour l'édition

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Auteur / Autrice : Sophie Léchauguette
Direction : Nicole Ollier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Études anglophones
Date : Soutenance le 14/11/2015
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cultures et Littératures des Mondes Anglophones (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Nicolas Froeliger
Examinateurs / Examinatrices : Nicole Ollier, Jean-Marie Merle, Judith Woodsworth, Véronique Béghain
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Froeliger, Jean-Marie Merle

Résumé

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La traduction pragmatique n’est pas le domaine réservé des traducteurs travaillant dans les secteurs économiques en dehors de l’édition. De nombreux traducteurs d’édition sont aussi des traducteurs pragmatiques. Dans ce domaine, leur spécialisation ne se confond pas avec le domaine dans lequel ils travaillent. Leur métier est méconnu et il n’existe aucune formation pour préparer les aspirants traducteurs à cette spécialisation. Cette recherche s’efforce de combler cette lacune. Elle commence par décrire les ouvrages pragmatiques afin de montrer que dans ce secteur, la réflexion traductive porte sur le texte dans sa mise en page. L’unité de traduction s’hybride, puisqu’elle est composée de rubriques textuelles aux fonctions communicatives précises et d’éléments visuels. Il s’ensuit que la réflexion traductive demande une approche multisémiotique qui s’appuie sur une connaissance approfondie du livre pris comme un espace signifiant dont le texte n’est qu’une composante parmi d’autres. La connaissance du livre est au cœur de la spécialisation des traducteurs pragmatiques actifs dans l’édition. Le milieu de l’édition attend des auteurs et traducteurs un travail de rédacteurs. Les tapuscrits fournis sont relus et corrigés, voire partiellement réécrits pour les améliorer, par les correcteurs. Il n’y a plus un auteur mais une fonction auteur qui réunit les différents intervenants de la chaîne du livre. L’apprentissage du métier doit donc comporter une part de socialisation seconde, intégrée aux exercices de traduction proposés, pour préparer les aspirants traducteurs à s’insérer dans cette équipe. Tout en se perfectionnant en traduction, les jeunes traducteurs doivent se muer en collaborateurs fiables capables de prendre part au processus de fabrication du livre en agissant en tant que médiateur culturel. Leur action s’exprime principalement par l‘écriture de la traduction mais aussi par leurs commentaires sur la fabrication du livre.