Thèse soutenue

La promesse d'un dénouement : énigmes, quêtes et voyages dans le temps dans les séries télévisées de science-fiction contemporaines

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Florent Favard
Direction : Pierre Beylot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts (Histoire, Théorie, Pratique)
Date : Soutenance le 06/11/2015
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Médiation, Information, Communication, Art (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Geneviève Sellier
Examinateurs / Examinatrices : Pierre Beylot, Guillaume Soulez, Sarah Hatchuel, Éric Maigret
Rapporteurs / Rapporteuses : Guillaume Soulez, Sarah Hatchuel

Résumé

FR  |  
EN

Il est question d’analyser une tendance marquée des séries de science-fiction contemporaines, qui proposent un récit complexe et feuilletonnant, impliquant une intense participation de la part des spectateur.ice.s ; ces dernie.re.s se voient promettre, via l’énigme, la quête et/ou le voyage dans le temps, un dénouement qui serait la conséquence logique des évènements mis en scène. Au travers des énigmes de Lost (2004-2010, ABC), de la quête des humains dans Battlestar Galactica (2004-2009, Sci-Fi) ou de l’utilisation du voyage dans le temps dans Doctor Who (2005- ?, BBC1), il est possible de déceler des mécanismes narratifs visant à entretenir l’illusion d’une progression réfléchie vers un dénouement tantôt mis en avant, tantôt repoussé, dans un contexte de production où les scénaristes ne sont pas maîtres de leur récit. Babylon 5 (1993-1999, TNT), série dont le récit a été effectivement prévu à l’avance, sert de maître-étalon, tandis que Fringe (Fox, 2008-2013) permet d’envisager les limites de cette tendance. La capacité de ces programmes à construire une « intrigue macroscopique » à l’échelle de la série toute entière, éclaire plus largement les processus narratifs à l’œuvre dans la majorité des séries narrativement complexes contemporaines (au sens de Mittell). Au fil des liens avec l’intrigue des cycles littéraires, et d’une méthodologie centrée sur la visualisation de l’intrigue macroscopique, on peut, en s’appuyant sur une narratologie des séries télévisées encore expérimentale, entrevoir une poétique de l’écriture prospective télévisuelle. Dans une perspective contextualiste, il est vital de garder en vue les conditions d’écriture, de production et de réception de ces objets atypiques ; en retour, ces récits prospectifs apportent un nouvel éclairage au projet d’une narratologie transmédiatique porté par les études contemporaines du récit.