Thèse soutenue

Art et mal-voyance à l'épreuve : un paradoxe fertile

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Auteur / Autrice : Julie Sanzay-Langlais
Direction : Hélène Sorbé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts (Histoire, Théorie, Pratique)
Date : Soutenance le 19/06/2015
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Cultures, Littératures, Arts, Représentations, Esthétiques (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Gisèle Grammare
Examinateurs / Examinatrices : Hélène Sorbé, Ivan Toulouse
Rapporteurs / Rapporteuses : Gisèle Grammare, Ivan Toulouse

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Cette thèse met en valeur une correspondance entre le système visuel humain d’un point de vue strictement scientifique et une expression plastique personnelle associant installations et photographies questionnant la mal-voyance. Comment rendre l'art accessible à tous ? Pour répondre à cette question nous avons interrogé les relations entre art et science et montré qu’ils sont tous deux concernés par la perception : l’art, car il développe une approche sensible, la science, car elle s’appuie sur une connaissance approfondie de l’œil et peut en pallier les défaillances. Nous avons étudié la perception d’un point vue théorique en nous attardant sur la théorie de la Gestalt, ainsi que les phénomènes que constituent les illusions et la synesthésie qui met en avant l’association des sens. Nous avons ensuite abordé la cécité à partir des points de vue terminologique et statistique, puis du vécu psychique et pratique du mal-voyant. Forts de cela, notre propos repère comment s’impose la figure de l’aveugle dans la culture occidentale à travers la littérature et les arts. De sa considération au cours de la Grèce antique à l’ouvrage, Les Aveugles, de Sophie Calle en passant par le Picasso mélancolique de la période bleue, nous avons pu apprécier l’évolution de son image. Il est alors temps de se pencher sur les rapports que le mal-voyant entretient avec l’art et, dans ce cadre l’intérêt que peut revêtir le braille qui infiltre la peinture, la sculpture, la photographie, la performance, etc. Comment appréhender l’art sans passer par le visuel en développant tous les autres sens ou en misant sur l’économie du visible ? L’architecture quant-à elle s’adapte aux normes juridiques tout en développant une créativité qui enrichit le vivre ensemble. Les innovations de la science en arrivent à proposer des outils révolutionnaires comme les dispositifs de substitution sensorielle, l’œil artificiel, ou encore un appareil photographie pour les mal-voyants. La perception étant la clé d’une communication entre voyant et mal-voyant.