Thèse soutenue

Étude des mots indiquant la couleur dans les proverbes et les locutions proverbiales français et irakiens : étude linguistique comparée

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Auteur / Autrice : Liqaa Altaie
Direction : Amr Helmy Ibrahim
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance le 04/09/2015
Etablissement(s) : Besançon
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langages, Espaces, Temps, Sociétés (Besançon ; 1991-2016)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Edition, Langages, Littératures, Informatique, Arts, Didactiques, Discours (ELLIADD) (Besançon)
Jury : Président / Présidente : Mohamed Embarki
Examinateurs / Examinatrices : Amr Helmy Ibrahim, Mohamed Embarki, Driss Ablali, Claire Martinot, Abdenbi Lachkar
Rapporteurs / Rapporteuses : Driss Ablali, Claire Martinot

Résumé

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Notre thèse porte sur l’étude linguistique contrastive de la référence aux couleurs dans les proverbes à partir d'un corpus de 208 proverbes recueillis en France et en Irak. Nous étudierons la manière dont les couleurs sont exprimées dans les deux langues (catégories grammaticales, structure grammaticale et prosodique des énoncés, outils rhétoriques appliqués aux couleurs pour renforcer leur valeur expressive), ainsi que le rapport des locuteurs à l'usage des couleurs dans les proverbes qu'ils utilisent. Nous essayerons également d'explorer dans les deux langues les différences liées à l'époque où le proverbe a été le plus utilisé, ainsi que le degré de connaissance des proverbes selon l'âge, le sexe, la profession et la région du locuteur. La langue française, ainsi que le dialecte irakien contiennent une grande proportion de mots indiquant la couleur dans les proverbes. Et c’est la connotation de ces mots qui est à l’origine de la difficulté de compréhension. De plus, selon les pays, les cultures et les époques, les couleurs revêtent des significations différentes, parfois aux antipodes de celles des cultures voisines, comme le blanc, associé en occident et dans les pays arabes (comme en Irak) à la pureté, alors qu’il est lié au deuil dans la plupart des pays asiatiques. Grâce à la langue, comme nous le savons, l’homme peut communiquer, échanger les informations, les idées et les sentiments. En d’autres termes, les parleurs peuvent exprimer ce qu’ils veulent exprimer, ce qu’ils veulent dire et les auditeurs peuvent recevoir les informations. Cependant, dans la communication, il n’est pas toujours facile de comprendre complètement et exactement ce qui est dit et écrit, parce que le sens du mot est compliqué et sophistiqué. Le même mot, utilisé dans ces différentes situations, aura différentes significations. Les mots indiquant la couleur se heurtent aux mêmes problèmes. Fonctionnant comme une unité isolée, le proverbe est une combinaison de mots tirés du vocabulaire général de chaque langue. Nous considérons les mots indiquant la couleur dans les proverbes et les locutions proverbiales comme l’objet de notre étude parce que la couleur est partout dans notre vie : la couleur des plantes et des animaux, la couleur du ciel et de la terre, la couleur des aliments, mais aussi parce que les proverbes constituent une source de vocabulaire riche pour ceux qui apprennent la langue. Les proverbes portent divers champs sémantiques et ils reflètent bien les difficultés culturelles liées à l’apprentissage du français en Irak. En outre, nous essayerons de prouver, à travers des transformations et des manipulations, que ces proverbes peuvent être figés. Une étude approfondie de ces traits sémantiques et syntaxiques nous a paru de première nécessité pour rendre compte de l'existence du figement dans les proverbes, phénomène linguistique à la fois très important et très complexe. Par ailleurs, la comparaison critique entre ces deux langues, le français et l’arabe en l’occurrence, affirme que ce phénomène du figement n’est qu’un fait linguistique universel, et révèle que chaque langue a ses propres mécanismes de figement. Nous pouvons noter que du point de vue sémantique, le sens des proverbes n’est pas calculé selon les règles de la compositionalité ; autrement dit, le sens global des proverbes n’est pas l’addition du sens des éléments qui les composent.