Thèse soutenue

L'oeuvre précaire : expériences de l'art au tournant du XXIe siècle

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Auteur / Autrice : Julie Fabre
Direction : Michel Guérin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques et sciences de l’Art
Date : Soutenance le 27/11/2015
Etablissement(s) : Aix-Marseille
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Langues, Lettres et Arts (Aix-en-Provence ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'études en sciences des arts (Aix-en-Provence, Bouches-du-Rhône)
Jury : Président / Présidente : Christophe Viart
Examinateurs / Examinatrices : Christophe Viart, Pierre Baumann, Jean Arnaud
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre Baumann

Résumé

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La réalité que recouvre la notion d’œuvre d'art est complexe et plurielle. Maintes fois remise en question, on lui préfère fréquemment aujourd'hui les termes de "production", "travail", "pièce", "situation". Néanmoins, et malgré les transformations de l'art à l'heure actuelle, peut-on se passer de l’œuvre sans que cet abandon ne relève d'un "extrême artifice"? Nous proposons de l'analyser sous l'angle d'une précarité à la fois intrinsèque et conjoncturelle. L’œuvre est précaire, d'une part, parce qu'elle est un objet de pensée voué à la critique et à la réflexivité depuis son apparition à la Renaissance et sa réception esthétique au dix-huitième siècle. D'autre part, parce qu'elle s'expose aux risques et aux transformations liés aux évolutions de la modernité et de la postmodernité. Une autre forme de précarité, propre à la société contemporaine dans ses fondements capitalistes et technologiques, est interrogée notamment au travers de la production de trois artistes - Pierre Huyghe, Ryan Trecartin et Camille Henrot - dont les œuvres consistent davantage en des champs de relations aux variations multiples qu'en des objets. Quel type d'expérience accompagne la traversée, contingente et fugitive, latérale et fragmentaire, des expositions et des espaces discursifs de ces "œuvres précaires"?