Thèse soutenue

Traitement des gestes sans signification en mémoire de travail : Structure, stratégies et optimalisation

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Auteur / Autrice : Guillaume Gimenes
Direction : Valérie Pennequin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 04/12/2014
Etablissement(s) : Tours
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l'homme et de la société (Tours ; 1996-2018)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Psychologie des âges de la vie et adaptation (Tours ; 1990-...)
Jury : Président / Présidente : Lucette Toussaint
Examinateurs / Examinatrices : Roger Fontaine
Rapporteurs / Rapporteuses : Yves Corson, Denis Brouillet

Résumé

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L’objectif de ce travail vise l’approfondissement des connaissances sur le traitement des gestes sans signification en mémoire de travail. Cette recherche se décompose en 5 études réparties sur trois temps : la caractérisation de la structure dédiée à ces stimuli ; les stratégies utilisées spontanément ; l’optimalisation des performances par des stratégies induites. Nos deux premières études montrent que les gestes sans signification sont traités par une composante dédiée en mémoire de travail. Celle-ci fonctionnerait à la manière de la boucle phonologique de Baddeley, Allen et Hitch (2011) tout en étant distincte d’elle. Les deux études suivantes mettent en évidence l'utilisation spontanée d’une verbalisation qui sert à l’évaluation des performances, sans pour autant les améliorer. À la vision des gestes, des traitements mnésiques verbaux et moteurs opèreraient en parallèle, sans pour autant que les traces mnésiques se combinent. Enfin, la dernière étude établit que le rappel gestuel est facilité par l’utilisation d’une stratégie verbale induite. En revanche, les performances ne sont pas améliorées par une stratégie de répétition gestuelle. Une combinaison entre différentes traces mnésiques peut donc s’effectuer en cas d’induction d’une stratégie permettant la concordance entre geste et mot. La discussion de la thèse s’articule autour d’une mise à jour du modèle de Baddeley et al. (2011), par l’addition d’une nouvelle composante nommée « boucle motrice ». Les gestes semblant être particulièrement sujets au contexte, nous ouvrons également le cadre de cette recherche sur les théories de cognitions ancrées et incarnées (Wilson, 2002 ; Barsalou, 2008), ainsi que sur le modèle des processus imbriqués (Cowan, 2001)