Thèse soutenue

Cliniques des auteurs d’agressions sexuelles au carrefour des débats contemporains : analyse psychocriminologique intégrative des perspectives psychodynamique et cognitivo-comportementale appliquées aux modalités de prise en charge thérapeutique

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Auteur / Autrice : Ronan Palaric
Direction : Valérie Moulin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 15/12/2014
Etablissement(s) : Rennes 2
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales (Rennes)
Partenaire(s) de recherche : PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016)
Laboratoire : Centre Interdisciplinaire d'Analyse des Processus Humains et Sociaux [Rennes]
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Maryannick Le Gueut, Jean-Louis Senon, Benoît Testé
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Blatier, Jean-Pierre Guay

Résumé

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La prise en charge des Personnes Placées Sous Main de Justice (PPSMJ) et plus particulièrement des auteurs d’infraction à caractère sexuel suscitent des interrogations dès lors qu’il s’agit de questionner leur pertinence quant à la prévention de la récidive et la qualité de la réinsertion. Organisé autour d’une double composante, thérapeutique et pénitentiaire, l’accompagnement socio-pénal des PPSMJ tend aujourd’hui à s’inspirer de certaines pratiques étrangères. Centrées sur l’identification de facteurs de risque, de nouvelles approches voient le jour. Cette recherche doctorale vise à mettre en évidence les effets de pratiques de groupes de parole dans les champs thérapeutique (Groupe Thérapeutique Structuré) et pénitentiaire (Groupe de Parole de Prévention de la Récidive). L’hypothèse de ce travail suppose que le produit de la rencontre entre soin thérapeutique et accompagnement pénitentiaire favorise l’empowerment, c’est-à-dire l’autonomisation et la responsabilisation de la PPSMJ. En déconstruisant les objectifs et méthodes et en observant les effets des pratiques émergentes, il s’agit de repérer les évolutions de leurs participants quant à leur rapport à soi, à autrui, à la norme et à l’acte. Analysant distinctement puis conjointement les pratiques, la méthodologie employée décrit leur cohérence interne, leur différenciation et leur éventuelle complémentarité dans le cadre législatif instituant la prise en charge des PPSMJ. La mise en commun des effets de ces pratiques présume alors un lieu de visibilité des changements à l’œuvre lors du parcours socio-pénal. Cet espace, nous l’avons décrit comme un dispositif socio-sanitaire nécessaire à la PPSMJ pour s’inscrire pleinement dans son parcours pénal.