Thèse soutenue

Sociétés et identités du premier néolithique de Grande-Bretagne et d'Irlande : caractérisation et analyses comparatives des productions céramiques entre Manche, Mer d'Irlande et Mer du Nord

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Auteur / Autrice : Hélène Pioffet
Direction : Luc LaporteChristopher Scarre
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie et archéométrie
Date : Soutenance le 10/12/2014
Etablissement(s) : Rennes 1 en cotutelle avec University of Durham
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la matière (Rennes ; 1996-2016)
Partenaire(s) de recherche : PRES : Université européenne de Bretagne (2007-2016)
Laboratoire : Centre de recherche en archéologie, archéosciences, histoire (Rennes)

Résumé

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Ce travail de thèse s'intègre dans le vaste débat de la néolithisation de la Grande-Bretagne et de l'Irlande (c. 4000 BC - 3500 BC). La question des liens entre les Îles Britanniques et le continent semblent aujourd'hui indéniables. Toutefois les modalités d'apparition et de développement du Néolithique sont, elles, encore mal connues. La présente étude porte sur l'analyse de la culture matérielle et plus particulièrement sur les productions céramiques, à partir d'un échantillonnage effectué à la fois en Grande-Bretagne, en Irlande, et sur le proche continent. Par ailleurs un pan analytique, jusqu'ici quelque peu délaissé dans les Îles Britanniques, a été mis à profit : l'étude technologique des productions céramiques. Deux interrogations majeures ont été formulées quant à l'arrivée et au développement des productions céramiques. La première concernait la détermination de styles de productions sur l'archipel et l'apparition d'identités culturelles liées à des traditions potières. La deuxième visait à identifier des aire(s) d'influences continentales à l'origine des productions de l'archipel. Les résultats obtenus, selon une approche multi-focale, tendent à illustrer deux grandes aires d'influences durant les premiers siècles du Néolithique (entre c. 4000 et 3700/3650 cal BC), d'une part sur la façade atlantique et l'ouest de la Manche, et d'autre part sur la façade de la Mer du Nord et l'est de la Manche. Ces grandes aires d'influences renseignent alors sur les modalités de néolithisation, vraisemblablement différentielles entre une façade occidentale et une façade orientale. Plus tard, les productions céramiques se régionalisent, développant des thèmes décoratifs pour certaines très élaborées (entre c. 3700/3650 et 3300/3200 cal BC) ; paradoxalement ces productions développent pour la plupart les mêmes codes stylistiques servant à les individualiser les unes des autres, mettant ainsi en exergue une nette accentuation des transferts de savoir-faire, à travers des réseaux d'échanges de plus en plus prégnants.