La politique des conduites. Pour une histoire du rapport entre subjectivation éthique et subjectivité politique
Auteur / Autrice : | Daniele Lorenzini |
Direction : | Frédéric Gros, Piergiorgio Donatelli |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 18/06/2014 |
Etablissement(s) : | Paris Est en cotutelle avec Università degli studi La Sapienza (Rome) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cultures et Sociétés (Créteil ; 2010-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Lettres, Idées, Savoirs (Créteil) |
Jury : | Président / Présidente : Sandra Laugier |
Rapporteurs / Rapporteuses : Judith Revel, Arnold Ira Davidson |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
À partir de l’usage croisé des perspectives philosophiques de Michel Foucault, Pierre Hadot et Stanley Cavell, cette thèse vise à inaugurer un champ de recherche en éthique et en philosophie politique jusqu’à maintenant presque inexploré. Elle a trois objectifs principaux : (1) Explorer le rapport qui existe entre éthique et politique, ou plus précisément entre philosophie morale et philosophie politique, à travers la redéfinition de leurs objets, de leurs méthodes et de leurs buts respectifs par le biais d’un usage spécifique de la pensée de Michel Foucault et de Ludwig Wittgenstein. Élaborer par conséquent une « philosophie analytique de la politique » qui se propose de rendre visible l’existence et le fonctionnement concret du pouvoir dans ses ramifications ordinaires et son impact assujettissant-subjectivant sur la vie quotidienne des individus. (2) Mettre en lumière la valeur des techniques de soi et des exercices spirituels, ou mieux de ce que l’on suggère d’appeler « techniques de l’ordinaire », grâce à la comparaison, mais aussi à la mise « en tension », des travaux du dernier Michel Foucault, de Pierre Hadot et de Stanley Cavell (notamment ceux qui abordent le « perfectionnisme moral »), ainsi que, entre autres, de Ralph Waldo Emerson, John Stuart Mill, Henry David Thoreau, Iris Murdoch et Cora Diamond. (3) Poser le problème du statut de la vérité à l’intérieur d’une telle perspective éthico-politique, en défendant la nécessité d’élaborer une conception non-épistémologique de la vérité et en s’interrogeant sur le rôle que cette conception joue par rapport aux techniques de l’ordinaire.