Thèse soutenue

Convergence des impératifs économiques et sociaux des politiques de lutte contre la pauvreté en Afrique le cas de la santé et du secteur agricole en Ouganda
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Auteur / Autrice : Mahamadou Roufahi Tankari
Direction : Jean-Marc Montaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 27/06/2014
Etablissement(s) : Pau
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale sciences sociales et humanités (Pau, Pyrénées Atlantiques)

Résumé

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Depuis quelques années, investir dans le secteur agricole est devenu un des objectifs prioritaires des politiques économiques de lutte contre la pauvreté en Afrique Subsaharienne. Or, dans la perspective des Objectifs du Millénaire pour le Développement, les pays doivent également faire face à la nécessité croissante d’orienter leurs ressources budgétaires limitées vers le financement de leurs dépenses sociales. Dans ce contexte, en prenant appui sur le cas spécifique de l’Ouganda, l’objectif de cette thèse est de savoir dans quelle mesure il est possible de concilier simultanément ces impératifs sociaux et économiques en exploitant les effets de croissance de certaines dépenses sociales dans la sphère agricole. La santé des ménages agricoles joue alors le rôle de variable stratégique de l’analyse parce qu’elle est à la fois une dimension du bien être dont sont privés les plus pauvres et parce qu’elle détermine également leur niveau de productivité. Dans un premier temps, les facteurs socioéconomiques qui influencent la dépense en santé des Ougandais ont été identifiés. Ils révèlent la complexité de ce processus de dépense, ses relations avec la morbidité et le choix du type de fournisseurs de soins ou les interdépendances entre les différentes catégories de dépenses en soins. Dans un deuxième temps, l’analyse porte une seconde composante essentielle de la santé : la diversité alimentaire. Elle révèle une hétérogénéité inobservée a priori entre les ménages ougandais ainsi que les principaux déterminants socio-économiques de leur demande de diversité alimentaire. Dans un troisième temps, l’accent est mis sur la nature et l’intensité du lien entre les différentes catégories de dépense en santé et la productivité des agriculteurs ougandais. Enfin, une partie de ces résultats micro-économétriques est replacée dans un cadre d’Equilibre Général pour simuler les impacts macroéconomiques et microéconomiques d’une subvention publique du prix des produits de santé non marchands en Ouganda. Les résultats obtenus montrent alors qu’il semble possible de mener dans ce pays des politiques répondant simultanément aux besoins sociaux de court terme de la population et aux impératifs économiques de plus long terme de croissance pro-pauvres, et d’en maximiser les effets à moindre coût en ciblant certains types de ménages et/ou certains types de services de santé.