Le peuple français de Tunisie sous le protectorat : histoire socio-culturelle et politique
Auteur / Autrice : | Martine Coryn-Salhi |
Direction : | Daniel Lefeuvre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....), École doctorale Cognition, langage, interaction (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Samya el- Mechat, Anne Dulphy, Valérie Pouzol Ershaidat, Jacques Girault |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En 1956, au moment de l'indépendance de la Tunisie, 180 000 Français, soit 5% de la population totale vit dans ce pays. Ces Français sont la résultante d'une immigration arrivée de la rive nord de la méditerranée depuis le milieu de XIX e siècle. Ils sont également le résultat d'une politique de naturalisation d'Européens et de Juifs tunisiens; en 1956, les deux tiers d'entre eux sont nés en Tunisie. En 1881, la domination de la France sur la Tunisie signifie une domination politique, économique et une acculturation des minorités européennes et d'une élite tunisienne. Néanmoins, les Français ne constituent pas une communauté homogène; le manque de cohésion s'explique par les différentes sociales et les références culturelles. Les relations avec les Tunisiens ne sont pas absentes; elles sont souvent cordiales. Les Français de Tunisie, peu conscients du sentiment national des Tunisiens, s'opposent à toutes réformes qui mettraient en question leur place en Tunisie. En 1952, ils soutiennent la politique de fermeté initiée par le résident Jean de Hautecloque. Mais, celle c-i en fédérant l’opposition à la domination de la France, ouvre la voie à la négociation. Si les Français de Tunisie acceptent l'autonomie proposée par Mendès France, c'est dans l'idée qu'elle permettrait une transition s'étendant sur une dizaine d'années. Or, la guerre d'Algérie accélère la libération de la Tunisie. Le processus de ré-immigration des Français de Tunisie ver la France est massif et rapide (1956-1964). Le rythme des départs est scandé par des événements politiques (tunification de l’administration, réglementation des droits des étrangers au travail et la propriété). Il s'explique également par une situation économique fragile. Le choix de la France comme pays d'accueil, s'impose aux Français de Tunisie, non seulement à cause d'affinités culturelles, mais surtout par les opportunités offertes.