Auteur / Autrice : | Alice Lachan |
Direction : | Serban Ionescu, Silke Schauder |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie clinique et Psychopathologie |
Date : | Soutenance le 06/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Cognition, langage, interaction (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire parisien de psychologie sociale |
Jury : | Président / Présidente : Sébastien Montel |
Examinateurs / Examinatrices : Serban Ionescu, Roland Jouvent | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Catherine Chabert, Philippe Robert |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La recherche explore la pratique des premiers entretiens dans deux contextes culturels, à travers la façon dont l’analyste témoigne de son cheminement intérieur. Les données émanent de l’analyse qualitative thématique de contenu de 15 entretiens de recherche, réalisés auprès de psychothérapeutes psychanalytiques et de psychanalystes, de 3 à 37 ans d’expérience clinique, en France et au Québec. Au vu des résultats, le cheminement intérieur de l’analyste s’organiserait selon une trame d’écoute préétablie, dont le niveau d’explicitation varierait avec l’expérience clinique. L’élaboration, à la fois secondarisée et intuitive, s’appuierait sur le matériel clinique présent et absent, la théorie et l’expérience clinique, réalisant toujours une forme d’évaluation prédictive. De façon similaire, les analystes tiendraient compte dans leur décision de l’évaluation de la demande, du fonctionnement psychique, et des potentialités de rencontre dans un « lieu transférentiel ». Des hypothèses psychodynamiques seraient à l’œuvre dès les premiers entretiens, intervenant dans les aménagements du cadre à proposer au patient. Les dispositions contre-transférentielles projetées sur l’évaluation influenceraient la nature des prédictions quant à l’issue du travail analytique. Le « désir de l’analyste » pèserait manifestement sur l’évaluation des possibilités de travail analytique, avantageant les évaluations favorables ou de potentialités d’évolution, au détriment d’éléments défavorables. Le contexte culturel n’influencerait pas le processus d’élaboration de la décision, mais modulerait la demande et les possibilités de l’analyste d’y répondre, résultat ouvrant des pistes de recherches futures.