Érotisme et perversion dans l’oeuvre picturale de Balthazar Klossowski ou « Balthus de l’autre côté du miroir » miroir » : étude psychanalytique sur la peinture
Auteur / Autrice : | Ana-Maria Muñoz trujillo de Shiver |
Direction : | Gérard Miller, Gérard Wajcman |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychanalyse |
Date : | Soutenance le 06/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : La section clinique |
Jury : | Président / Présidente : Josiane Paccaud-Huguet |
Examinateurs / Examinatrices : Gérard Miller, Gérard Wajcman, Neville Rowley | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Hervé Castanet |
Mots clés
Résumé
L'œuvre picturale de Balthazar Klossowski, dit « Balthus », reste encore méconnue du grand public, cataloguée à maintes reprises d'« érotique, voire perverse » dû à la dureté des scènes, notamment dans la série de portraits de jeunes filles dont on voit le sexe qui dérange tant il est visible. De ces enfants, le peintre dira: « Certains ont voulu voir de l'érotisme... Ce sont des anges! ». Cette vision si particulière de l'enfance ainsi que certains propos tenus par l'artiste comme: « Je voudrais toujours rester un enfant » et « n'avoir jamais cessé de voir les choses telles qu'il les voyait dans son enfance », ainsi que ses nombreuses sources d'inspiration venant de la litterature et l'art, nous ont servi de fil conducteur pour aborder l'œuvre picturale à la lumière de la théorie freudienne sur la création artistique et l'orientation lacanienne sur l'art. Cette approche nous à permis d'étudier en détail la référence établie à Lewis Carroll; il n'y a guère de mystère à ce que l'œuvre carrollienne ait pu le séduire et l'attacher. Enfin, il nous à été possible d'établir pour la première fois, un parallèle frappant entre les tableaux de Balthus et l'œuvre photographique carrollienne, dont les fillettes restent fixées à jamais semblent n'avoir que pour seul objectif de conjurer « l'énigme inquiétante de l'enfance qui se métamorphose », et où l'evocation de la nymphette réapparait dans ces corps de peu de formes et se dévoile l'équivalence Girl=Phallus, abordée ici et mise en exergue, dans les Lolitas de Balthus: figures idéales de l'objet du desir, chrysalides fragiles, « descendantes scandaleuses de la petite fille, modèle carrollien ou doubles cyniques d'Alice ».