Thèse soutenue

L'image noire de Louis XIV : Provinces-Unies, Angleterre, France (1668-1715)

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Auteur / Autrice : Isaure Boitel
Direction : Joël Cornette
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 22/11/2014
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de recherches historiques : histoire des pouvoirs, savoirs et sociétés
Jury : Président / Présidente : Annie Duprat
Examinateurs / Examinatrices : Joël Cornette, Charles-Edouard Levillain, François-Joseph Ruggiu
Rapporteurs / Rapporteuses : Yann Lignereux

Résumé

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La thèse est centrée sur l’étude de l’image noire de Louis XIV dans l’iconographie de trois puissances européennes : la France, les Provinces-Unies et l’Angleterre. Le corpus repose sur des sources variées : estampes, médailles, ou bien encore cartes à jouer, confectionnées entre le début de la guerre de Dévolution (1667) et la mort du roi, en 1715. Cette imagerie critique et satirique réagit aux offensives militaires françaises ainsi qu’à la politique intérieure menée depuis Versailles, notamment en matière religieuse.Dans un premier temps, nous nous proposons d’examiner la genèse de cet imaginaire en établissant son contexte de création, en identifiant artistes et commanditaires et en précisant à quels marchés il se destine. Ensuite vient l’examen des oeuvres. Victime de ces attaques graphiques, Louis XIV est décrit comme un tyran sanguinaire aux ambitions de monarchie universelle et aux moeurs dépravées. Une perspective diachronique permet d’observer l’évolution des griefs lancés au souverain et de montrer le rapport intime que les sources entretiennent avec l’actualité. Enfin, l’analyse s’intéresse à la rhétorique employée par les détracteurs et se penche sur les visées et les effets de ces images infamantes.Élaborées au moment où émerge le pouvoir de la presse et relayées par des pamphlets et des chansons subversives, ces créations constituent des réponses piquantes au déferlement d’images célébrant la gloire du Bourbon et témoignent d’une politisation de plus en plus accrue des Européens de la fin du Grand Siècle à l’aube des Lumières.