Territoires entre-deux : agencements, biopolitique et junkspace
Auteur / Autrice : | Alice Finichiu |
Direction : | Chris Younès, Carine Jacques |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Architecture |
Date : | Soutenance le 05/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 8 en cotutelle avec Université libre de Bruxelles (1970-....) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Pratiques et théories du sens (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoires d'études et de recherches sur les logiques contemporaines de la philosophie |
Jury : | Président / Présidente : David John Theodor Vanderburgh |
Examinateurs / Examinatrices : Chris Younès, Manola Antonioli, Jean-Marc Sterno | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Thierry Paquot |
Résumé
Le diagnostic de Rem Koolhaas sur les métropoles actuelles montre une ville générique, sans fin, sans identité, sans passé, sans rues, la seule activité qui reste est le shopping et la condition « in-transit » devient universelle. À cette analyse manque une partie très importante, la condition biopolitique de la métropole, qui expliquerait plusieurs des caractéristiques de ce Junkspace, comme le fait qu’il contient la possibilité de résistance face au générique. À la lumière de ce constat et suivant les directions de pensée que Gilles Deleuze et Félix Guattari ouvrent dans Mille Plateaux, cette thèse propose d’identifier les intervalles témoignant de la dimension biopolitique du Junkspace au travers d’une mobilisation de la théorie des agencements comme hypothèse pour la théorie architecturale et urbaine. Le postulat général est que ces intervalles seraient des territoires entre-deux qui fonctionneraient comme des laboratoires d’agencements témoignant d’une pratique architecturale politique redéfinissant le rôle même de l’architecte. Trois axes de recherche sont déployés. Le premier interroge la pertinence d’une pensée architecturale en termes d’agencements dans le contexte des transformations actuelles des territoires. À la suite d’un croisement avec la pensée de Deleuze et Guattari l’architecture se comprend dans son processus d’agencement et réagencement. Le second axe interroge la dimension biopolitique du Junkspace identifiant les points critiques de ses agencements et évaluant le paradoxe de l’entre-deux. Le troisième axe met à l’épreuve le potentiel des territoires entre-deux de créer des opportunités pour de nouvelles configurations spatiales.