Thèse soutenue

Les relations américano-saoudiennes à l’épreuve des attaques du 11 septembre 2001

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Auteur / Autrice : Kamal Kajja
Direction : Béatrice Giblin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Geopolitique
Date : Soutenance le 30/09/2014
Etablissement(s) : Paris 8
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences sociales (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut français de géopolitique (Saint-Denis, Seine-Saint-Denis)
Jury : Président / Présidente : Najib Ba Mohamed
Examinateurs / Examinatrices : Béatrice Giblin, Olivier Da Lage
Rapporteurs / Rapporteuses : Liliane Barakat

Résumé

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La rencontre historique entre Abdul Aziz Ibn Saoud et le président américain Franklin D. Roosevelt à bord de l’U.S.S Quincy en mer rouge en février 1945, donna lieu à l’instauration des fondements d’une véritable alliance à long terme, basée sur des intérêts communs très forts entre l’Arabie Saoudite et les Etats-Unis. Le royaume a joué d’ailleurs un rôle important dans l’endiguement du nationalisme arabe et dans l’empêchement de toute pénétration soviétique au Moyen-Orient. Il a joué également un rôle central dans l’endiguement de la révolution islamique iranienne de Khomeiny. Cette alliance va mettre cependant du temps pour atteindre le degré au quelle elle est arrivée lors de la guerre du Golfe de 1990-1991, qui a eu comme résultat une présence militaire américaine permanente sur le sol saoudien et la radicalisation de l’opposition islamiste. Les attentats du 11 septembre 2001, qui ont constitué un véritable choc pour les deux pays, provoquèrent un profond malaise dans les relations américano-saoudiennes. Riyad s’est trouvée dans une situation délicate, quinze des dix neuf pirates de l’air étaient Saoudiens ainsi que le chef d’al-Qaida, Oussama Ben Laden. On assista à une détérioration des relations entre les deux pays et une grande suspicion qui eut du mal à se dissiper, malgré les déclarations de bonne volonté des dirigeants des deux pays. Soumise à d’énormes pressions américaines, l’Arabie Saoudite lança une série de réformes en vue de rassurer Washington et faire face également à une situation très compliquée sur le plan interne (problèmes socio-économiques, le rôle de l’institution religieuse wahhabite, l’extrémisme religieux, droits de la minorité chiite, la question de succession…). Le réchauffement constaté dans les relations entre les deux pays à partir de 2003, qui culmina avec l’instauration du « dialogue stratégique » en 2005, laissa rapidement place à une graduelle prise de distance entre Riyad et Washington à propos de plusieurs dossiers régionaux (la situation en Irak, les ambitions régionales ainsi que le programme nucléaire et balistique de l’Iran, le processus de paix, la Syrie…). Cette prise de distance s’est confirmée avec l’éclatement du «printemps arabe » et le lancement par les Etats-Unis d’une nouvelle stratégie, axée sur un désengagement de la puissance américaine vers la zone du Pacifique.