Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Tatiana Nikishina
Direction : Éric MartyArkadyi Grinshteyn
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et sémiologie du texte et de l'image
Date : Soutenance en 2014
Etablissement(s) : Paris 7 en cotutelle avec Académie Nationale des Sciences Humaines et Sociales de Samara

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Ce travail se propose de prendre au sérieux l'affirmation de Blanchot selon laquelle la littérature n'est pas affaire de signification mais de mouvement. La dynamique de la voix narrative est visée dans les perspectives sémiotique et linguo-rhétorique, ce qui permet de mettre en lumière la double exigence de l'écriture blanchotienne, à la fois critique et fictionnelle, et de confronter la thèse d'une oeuvre narrative critique et d'une oeuvre théorique créative de Blanchot. Le rapport de non-identité de la voix narrative est examiné dans ce travail dans trois perspectives différentes, quoique liées. Dans la première partie, le principe, la méthode critique et l'ethos de l'ambiguïté essentielle sont étudiés en tant que composantes stratégiques de la démarche critique blanchotienne des années 1940-1950. La deuxième partie s'intéresse particulièrement à la pratique singulière de l'image — la pratique de dissimulation — dans les récits blanchotiens, au sein de laquelle émerge le point de non-coïncidence de la voix narrative avec elle-même. C'est à partir de ce point que nous abordons la visibilité narrative en tant que phénomène complexe qui associe les aspects sémantiques et axiologiques à une pratique mimique du discours blanchotien. La troisième partie se penche sur les pratiques d'accueil et d'inscription de la distance dans les récits, où celle-ci provoque la déstabilisation intérieure du dispositif narratif, ce qui met en question toute approche narratologique de ces textes. L'analyse détaillée et progressive de Celui qui ne m'accompagnait pas permet de mettre en relief la passion du déséquilibre et la passion déséquilibrée de l'écriture blanchotienne.