Auteur / Autrice : | Dominique Ménard |
Direction : | Rosa Caron |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychanalyse et psychopathologie |
Date : | Soutenance en 2014 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La littérature et la psychanalyse entretiennent des liens aussi inéluctables qu'énigmatiques. Freud le premier s'est attaché à montrer ce qui, de l'entreprise d'écriture, pouvait permettre de comprendre les faits psychanalytiques, d'en comprendre les mécanismes et de les illustrer. Il a tiré de nombreux enseignements des pratiques artistiques, particulièrement des oeuvres littéraires et, après lui, le recours aux oeuvres d'art a permis de repérer des enjeux difficiles voire impossibles à repérer dans le seul champ de la clinique. De leur côté, les écrivains se sont emparés des concepts et des méthodes psychanalytiques pour nourrir leur perpétuelle quête d'une plus grande connaissance de soi quand il ne s'agissait pas, pour eux, de faire de l'écriture une arme contre la mort. Ce travail interroge ce qui motive un individu à passer à l'acte d'écrire, d'où procède ce désir et comment, par quels procédés il le met en oeuvre. Si l'écriture peut, à l'occasion organiser le discours analytique, celui-ci a incontestablement bouleversé les codes artistiques, et ce, dans le domaine littéraire en particulier. L'écriture, en mobilisant les processus inconscients et grâce aux résonances qu'elle laisse se déployer permet, par des voies qui lui sont propres, d'aller aux sources de l'inconscient. C'est dans l'élaboration de formes nouvelles que ceux qui nous intéressent sont parvenus à façonner, à cerner, ce qui, de leur identité faisait défaut à leur propre compréhension et à leur appréhension du réel.