Thèse soutenue

Conséquences Fonctionnelles de l’Organisation Supramoléculaire de la Chaîne Photosynthétique et Commutation Entre Transferts d’Electrons Cyclique et Linéaire

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Auteur / Autrice : Sophie Clowez
Direction : Fabrice Rappaport
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biophysique
Date : Soutenance le 25/11/2014
Etablissement(s) : Paris 6
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Complexité du vivant (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de biologie physico-chimique
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Pierre Cardol, Michaël Hippler, Sophie Cribier

Mots clés

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Résumé

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Le processus photosynthétique se traduit par un flux d’électron impliquant différents complexes de la membrane thylacoïdale. Ce flux peut adopter deux chemins différents : le transfert d’électron linéaire (Merchant, Prochnik et al. 2007) à travers lequel les électrons sont transférés de l’eau oxydée au niveau du Photosystème II (PSII), au NADPH réduit par le PSI ; et le transfert d’électron cyclique autour du Photosystème I (PSI) et du complexe cytochrome b6f. Ces flux d’électrons sont couplés à un pompage de proton du stroma vers le lumen générant une différence de potentiel transmembranaire, permettant la synthèse d’ATP (Allen 2002). La coexistence de ces deux flux est considéré comme nécessaire à la fixation et la métabolisation des molécules de dioxyde de carbone (Seelert, Poetsch et al. 2000 ; Munekage, Hashimoto et al. 2004) dans un rapport stricte ATP / NADPH. Cette coexistence qui semble essentiel soulève la question des mécanismes qui prévalent à l’implication des mêmes acteurs photosynthétiques, dans une même membrane, dans l’un ou l’autre mode de transfert d’électron. Chez l’algue verte Chlamydomonas reinhardtii, nous avons démontré que la commutation entre les deux transferts était dépendante de l’état redox des cellules, mais contrairement à ce qui avait été suggéré dans les études précédentes (Bulté, Rebeillé et al. 1990 ; Finazzi, Rappaport et al. 2002) indépendante du phénomène de transition d’état (Takahashi, Clowez et al. 2013), qui implique la migration latérale des complexes antennaires au sein de la membrane. L’association de ces antennes au Photosystème I conduirait à la séquestration, dans une même entité biochimique, des différents acteurs du mode cyclique. Cette formation de supercomplexe dans les conditions anoxiques, à fait l’objet d’une étude fonctionnelle in vitro, laissant quelques questions ouvertes sur leurs capacités fonctionnelles. Ce travail de thèse présente aussi la caractérisation d’une limitation transitoire des accepteurs du Photosystème I, en début d’anoxie pendant laquelle il n’est pas possible d’observer d’oxydation de P700, à 705 nm. Ce phénomène dû à la recombinaison de charge est créé par un engorgement du pool de NADPH. L’oxydation spontanée du PSI au bout d’un certain temps d’anoxie implique l’induction de l’hydrogénase, acceptant les électrons du PSI. Il reste possible d’induire cette évolution de l’oxydation de P700 lorsque les cellules sont constamment sous illumination dans les conditions anoxiques, impliquant cette fois ci, la voie de l’ATP chloroplastique. L’ATP synthétisé à la lumière permettrait la consommation de NADPH via le cycle de Benson Calvin.