Thèse soutenue

Sainte Hélène dans le haut Moyen Âge : culte, mémoire et dossier hagiographique
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Auteur / Autrice : Céline Thiesset Ménager
Direction : Michel Sot
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire médiévale
Date : Soutenance le 11/12/2014
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Mondes anciens et médiévaux (Paris ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre Roland Mousnier (Paris)
Jury : Président / Présidente : François Bougard
Examinateurs / Examinatrices : Monique Goullet, Anne-Marie Helvétius, Michel-Yves Perrin

Résumé

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Notre étude porte sur le développement du culte d’Hélène à l’époque carolingienne. Si la fin de l’antiquité et l’époque des royaumes barbares gardèrent le souvenir de la mère de Constantin, en particulier dans les sphères politiques, l’élaboration de sa légende fut progressive, connut plusieurs versions, parfois contradictoires et l’impératrice ne reçut pas de culte avant la deuxième moitié du IXe siècle. Bien que la ville de Rome se souvienne des bienfaits et des constructions de la sainte, ce n’est pas là que son culte fut fondé mais en Champagne. Il s’agit donc d’étudier comment l’époque carolingienne constitue un moment particulièrement favorable à la redécouverte de cette pieuse femme, proche du pouvoir. L’édition du dossier hagiographique produit à cette époque en Champagne par le moine Almanne d’Hautvillers constitue le point de départ de notre recherche tant ce texte semble central à la diffusion de ce nouveau culte. Il résume également l’ensemble des enjeux qui gravitent autour du personnage. Car les raisons d’évoquer Hélène sont nombreuses : culte de la Croix, modèle de sainteté féminine, définition du pouvoir impérial, pratique du queenship, questionnement sur l’authentification des reliques et leur déplacement, quête de légitimité ou de primauté. Le culte est ainsi réinterprété en fonction des besoins des régions qui se l’approprient, à Trèves, à Cologne ou encore en Angleterre.