Thèse soutenue

Écrire le fait divers à la télévision : la rhétorique émotionnelle du drame personnel au journal télévisé de TF1
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Auteur / Autrice : Bérénice Mariau
Direction : Emmanuël Souchier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de l'information et de la communication
Date : Soutenance le 09/12/2014
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Concepts et langages (Paris)
Partenaire(s) de recherche :  : École des hautes études en sciences de l'information et de la communication (Neuilly-sur-Seine, Hauts-de-Seine)
Laboratoire : Groupe de recherches interdisciplinaires sur les processus d’information et de communication (Paris ; 1992-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-François Tétu
Examinateurs / Examinatrices : Annik Dubied, Marc Lits, Adeline Wrona

Résumé

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Le reportage de fait divers diffusé au Journal Télévisé (JT) est questionné dans cette recherche d’un point de vue « pathémique », c’est-à-dire à travers l’analyse des figures rhétoriques propres à émouvoir le public. Ces figures sont élaborées autour d’une absence d’images explicites, absence paradoxale pour la télévision. Pour analyser la rhétorique émotionnelle construite autour de cette absence iconique — de ce creux —, on a sélectionné une sous-catégorie du fait divers privilégiée par les médias : le drame personnel.La partie I analyse la position du drame personnel vis-à-vis du fait divers ainsi que ses ressorts émotionnels, mettant en évidence l’imaginaire pathémique du fait divers. La recherche se focalise ensuite sur les contextes de production et de présentation des reportages du JT de 20 heures de TF1 (partie II). Le contexte de production renvoie à la part invisible du dispositif, aux différents paramètres symboliques et techniques qui jouent un rôle dans l’élaboration du texte. Le contexte de présentation fonde les cadres instituants de l’information qui guident la lecture du reportage. Tenant compte du sujet raconté et du dispositif chargé d’en rendre compte, la recherche aborde alors l’écriture du drame et les mises en scène télévisuelles à visée dramatisante (partie III). Cette analyse morphologique questionne les enjeux communicationnels et émotionnels d’une forme générique du fait divers au JT. Favorisant l’imagination et l’appropriation du texte, la forme symbolique du drame — composée d’images allusives et banales — vient compenser la singularité des faits exposés.