Thèse soutenue

La Moyenne-Égypte du VIIe au IXe siècle : apports d’une perspective régionale à l’étude d’une société entre Byzance et l’Islam

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Auteur / Autrice : Marie Legendre
Direction : Jean-Pierre Van StaëvelSylvie Denoix
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Archéologie islamique
Date : Soutenance le 06/12/2014
Etablissement(s) : Paris 4
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Histoire de l’art et archéologie (1992-.... ; Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Orient et Méditerranée (Ivry-sur-Seine, Val de Marne ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Anne Boud'hors
Examinateurs / Examinatrices : Jean Gascou, Petra M. Sijpesteijn, Mathieu Tillier

Résumé

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Cette thèse propose une étude régionale des deux premiers siècles de l’Islam au cœur de la vallée du Nil. Elle se concentre sur la Moyenne-Égypte, plus précisément sur deux divisions administratives byzantines au moment de la conquête de l’Égypte par l’armée de ‘Amr b. al-‘Āṣ : celle de la capitale de la province de Thébaïde, Antinoé, et une de ses dépendances, la pagarchie d’Hermopolis Magna. Nous suivons dans cet espace les situations de contact entre conquérants et conquis au niveau local, entre les VIIe et IXe siècles, afin d’interroger l’évolution de ces deux catégories d’acteurs jusqu’à l’arrivée des Tulunides (868). Le corpus disponible pour cette étude est formé principalement par des papyrus arabes, grecs et coptes, alors que les sources littéraires s’intéressent très peu à la région. Ce riche ensemble documentaire permet de bien connaître la région et sa population à la fin de l’époque byzantine ainsi que de proposer un point de vue local sur l’histoire de la conquête. Un intérêt particulier est porté au développement d’une administration islamique locale née de la refonte du système régional byzantin en place au milieu du VIIe siècle. Au sein du développement de cette nouvelle structure administrative et provinciale au cours de la période umayyade, Antinoé perd tout statut administratif provincial. Elle prend le nom arabe d’Anṣinā, et Hermopolis celui d’Ašmūn(ayn). Cette dernière devient le principal échelon administratif de la Moyenne-Égypte islamique. En parallèle, nous pouvons suivre le développement d’une communauté musulmane de Moyenne-Égypte, impliquée à partir du VIIIe siècle dans l’administration et au cours de la période abbasside dans la propriété terrienne et dans la vie citadine et villageoise de la région.