Thèse soutenue

La réception de la littérature albanaise en France : de la vulgate réductrice à la réception créatrice (1970-2011)
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Auteur / Autrice : Ornela Todorushi
Direction : Jean Bessière
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature comparée
Date : Soutenance le 30/09/2014
Etablissement(s) : Paris 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Littérature française et comparée (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris)
Jury : Président / Présidente : Philippe Daros
Examinateurs / Examinatrices : Jean Bessière, Philippe Daros, Ariane Eissen
Rapporteurs / Rapporteuses : Frosa Pejoska-Bouchereau

Mots clés

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Résumé

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Une question posée en 1970 par la critique française est le point de départ de ce travail : « y-a-t-il des écrivains en Albanie? » Cette thèse s'emploie à creuser les différentes strates de la réception des écrivains albanais en France. En partant de l'interrogation sur les attentes de lisibilité envers la littérature albanaise, nous analysons le processus de sa réception. En considérant d'une part cette réception avant la publication du Général de l'armée morte, qui s'avère être une non-réception et, d'autre part, le succès immédiat de ce roman de Kadare, nous mettons en évidence l'horizon d'attente d'une œuvre albanaise dans la France de 1970.Par le biais de la notion de lisibilité, nous démontrons la réception en termes d'émergence de la littérature albanaise et le processus de création du personnage Kadare, par la vulgate critique. Ce personnage deviendra par la suite le moule réceptacle dans lequel devront se couler les autres écrivains albanais. La caractéristique principale de ce moule semble être la considération des écrivains albanais comme des témoins du traumatisme historique du pays. Pourtant, les écrivains récusent ce statut d’homo politicus, ils se revendiquent homo poeticus, détruisant ainsi le moule, à commencer par Kadare lui-même. Ceci permet le passage d'une vulgate réductrice à une réception créatrice de la littérature albanaise. Opérée par l'écrivain français Éric Faye, la réception créatrice permet une forme de consécration de la littérature albanaise qui, nourrie depuis toujours par les grands noms de la littérature européenne, devient, à son tour, impulsion créatrice pour un écrivain européen.