Thèse soutenue

Nouvelles dramaturgies francophones africaines du chaos
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Auteur / Autrice : Sylvie Ndome Ngilla
Direction : Sylvie ChalayeMária Minich Brewer
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Etudes théâtrales
Date : Soutenance le 08/09/2014
Etablissement(s) : Paris 3 en cotutelle avec University of Minnesota (Minneapolis, Minn.)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Arts et médias (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de recherches en études théâtrales (Paris)
Jury : Président / Présidente : Amos Fergombé
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Chalaye, Mária Minich Brewer, Amos Fergombé, Hakim Abderrezak, Stéphanie Bérard, Judith Preckshot, Charles Sugnet

Résumé

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L’émergence de nouvelles dramaturgies africaines francophones depuis les années 1990 annonce un bouleversement dans le paysage littéraire africain. Cette génération d’écrivains contemporains de la diaspora africaine convoquent les notions de fragmentation, déplacement et instabilité qui suggèrent une reconfiguration du chaos dans la production littéraire africaine francophone depuis les indépendances. L’histoire des littératures africaines depuis l’indépendance en 1960 d’une majorité de pays africains colonisés, est marquée par le thème du chaos avec cependant des différences notables. En effet, entre les années 1960 et 1970, les écrivains du « désenchantement » dénoncent le chaos politique et social de l’Afrique à la suite des nouveaux gouvernements autoritaires de la post-indépendance. Les esthétiques théâtrales négro-africaines de la fin des années 1970 et 1980, élaborent en revanche une sortie du chaos africain à partir d’une revalorisation et contextualisation moderne des traditions et mythes africains. Les années 1990 marquent une rupture puisque les nouvelles écritures théâtrales africaines mettent en forme l’espace performatif d’un « chaos-monde » qui témoigne des réalités hybrides de la diaspora africaine à l’échelle locale et globale. Une lecture croisée des oeuvres théâtrales de cette génération dont font partie Caya Makhélé (Congo), Koffi Kwahulé(Côte d’Ivoire), Marcel Zang (Cameroun), José Pliya (Bénin), Kossi Efoui (Togo), et Dieudonné Niangouna (Congo) permet de mettre en lumière les nouvelles approches techniques et esthétiques d’un chaos énergétique. L’étude détaillée de ces nouvelles mises en forme du chaos engage la compréhension de l’enjeu diasporique et la perspective transnationale dans les dramaturgies contemporaines africaines.