Jean Giono et Miguel Delibes, romanciers de la terre

par Lelia De Casabianca

Thèse de doctorat en Littératures et civilisations comparées

Sous la direction de Daniel-Henri Pageaux.

Soutenue le 24-01-2014

à Paris 3 , dans le cadre de École doctorale Littérature française et comparée (Paris) , en partenariat avec Centre d'études et de recherches comparatistes (Paris) (laboratoire) .

Le président du jury était Alain Schaffner.

Le jury était composé de Daniel-Henri Pageaux, Alain Schaffner, Michel Aroumi, Sadi Lakhdari.


  • Résumé

    Dans leurs œuvres respectives, où ils mettent en scène la Provence intérieure, pour l’un, et la Castille rurale, pour l’autre, Jean Giono (1895-1970) et Miguel Delibes (1920-2010) font la part belle à la « terre ». Forte de ce constat, cette étude est prioritairement dédiée à leurs productions romanesques où, par-delà des différences esthétiques certaines, émergent de forts points communs thématiques et des figures récurrentes, dans la nuance ou dans l’accord. Après nous être interrogé sur la qualification du genre romanesque (des romans « de terroir », « rustiques » ou « de la terre » ?), nous nous sommes attaché aux relations particulières que les hommes ici mis en scène entretiennent avec leur territoire : les paysans, dans leur travail, et tous ceux qui, de fait, vivent au sein de la nature, sans négliger les citadins qui y retrouvent leurs racines, ni les ruraux transplantés en ville mais dont l’ancrage et l’attachement subsistent. Dans ces œuvres de fiction, la terre se présente sous de multiples caractères. Dans un premier temps, elle entretient des rapports harmonieux avec ses créatures, humaines ou animales, qui vivent toutes en liens étroits. Cet ensemble est chargé de mythes qui renvoient aux origines de l’humanité. Mais la modernité introduit une rupture qui brise l’union primitive, avec les cycles de ses rythmes et l’ordre de ses harmonies. Rétive à un tel joug, la terre se révolte et s’en prend aux hommes qu’elle menace de détruire. Dès lors, ils tentent d’établir une relation rénovée où pourrait se réinstaurer un équilibre disparu.

  • Titre traduit

    Jean Giono and Miguel Delibes, novelists of the land


  • Résumé

    The works of Jean Giono (1895-1970) and Miguel Delibes (1920-2010) are respectively set against the backdrop of hinterland Provence and rural Castile, laying the emphasis on the land. This PhD thesis mainly dwells on their novelistic productions, which share numerous recurring themes and figures, despite some aesthetic differences and nuances. After addressing the question of how to characterize these novels – are they novels of the “soil”, “rustic” novels or novels of the “land”? –, this study concentrates on the specific relationships between male characters and their land: peasants at work, all those who live among nature, without forgetting town-dwellers in search of their roots or rural people transplanted to city life, but whose sense of belonging endures.In these works of fiction, the land theme is dealt with in various ways; the emphasis is first placed on the harmonious relationship and close bonds that unite the land with its creatures, whether human or animal. This organic whole is imbued with myths that refer to the origins of mankind. But modernity ruptures this primeval unity, the cycles of its rhythms and the order of its harmonies. Resisting such oppression, the earth rebels, turns against men and threatens them with destruction. From then on, men try to create a restored relationship with the land so that a lost balance might be re-established.

  • Titre traduit

    Jean Giono y Miguel Delibes, novelistas de la tierra


  • Pas de résumé disponible.

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