Auteur / Autrice : | Gaëlle Deschodt |
Direction : | Pauline Schmitt-Pantel, François Lissarrague |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 13/12/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Anthropologie et histoire des mondes antiques (Paris ; 2010-....) |
Jury : | Président / Présidente : François de Polignac |
Examinateurs / Examinatrices : Pauline Schmitt-Pantel, François Lissarrague, Victoria Sabetai | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Renée Koch Piettre |
Mots clés
Résumé
Ce travail s'appuie sur l'importance du visible et de l'invisible dans la structure de pensée grecque pour analyser les pratiques rituelles dans leur globalité par la dimension visuelle: en partant du regard que portait l'homme grec sur les rites, nous avons cherché à mieux appréhender la religiosité grecque. Les Grecs vivaient dans un système de visibilité mixte : il était assez ouvert, mais contenait des éléments de fermeture et l'évolution architecturale a fermé les espaces en cherchant à les embellir. Ce système se traduisait dans l'architecture par des sanctuaires ouverts, bien visibles, des structures ouvertes ; tandis que quelques structures étaient fermées avec des hauts murs, une absence de vision des rituels qui s'y déroulaient, principalement dans les cultes à mystères et la mantique inspirée. La piété des Grecs avait une dimension ostentatoire, car c'était la mémoire qui servait de preuve, il fallait alors marquer visuellement afin de conserver des souvenirs des années plus tard, mais aussi pour montrer sa puissance ; la limite entre piété et démonstration de la puissance était alors parfois floue. Les démonstrations de piété soulignaient ainsi les hiérarchies sociales du moment, qui étaient mises en avant dans les manifestations civiques. Ces rituels se déroulaient en présence de spectateurs, dont la présence est plus ou moins perceptible selon les rituels. Un beau spectacle était offe1t aux dieux afin d'établir une communication. Pour cela, les dieux étaient présentifiés dans les rituels souvent par l'intermédiaire d'une médiation. La présence des divinités utilisait toute la palette entre le vu, le visible, le non-vu et pouvait être rendue par d'autres sens.