Thèse soutenue

Revitalisation des centres historiques en Iran : le cas du quartier d'Oudlajan à Téhéran

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Auteur / Autrice : Naimeh Rezaei
Direction : Galila El Kadi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Géographie
Date : Soutenance le 19/05/2014
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Géographie de Paris. Espace, sociétés, aménagement (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Institut de recherche et d'études supérieures du tourisme (Paris ; 1961-....)
Jury : Président / Présidente : Paul Claval
Examinateurs / Examinatrices : Galila El Kadi, Alain Sinou
Rapporteurs / Rapporteuses : Guy Burgel, André Guillerme

Mots clés

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Résumé

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Malgré ses richesses historiques, le centre ancien de Téhéran est aujourd’hui dans un état préoccupant et la question de sa sauvegarde est devenue l’enjeu majeur des conservateurs et défenseurs du patrimoine. Les plans et les propositions élaborés pour revitaliser le centre historique ont été très largement inutiles. Le questionnement de cette thèse porte sur les obstacles à la revitalisation du centre ancien de Téhéran. L’étude du quartier d’Oudlajan, un des quartiers historiques de la ville, permet de mieux comprendre la situation actuelle du patrimoine. D’après nos analyses, à part les politiques des gouvernements aux différentes époques, il semble que la représentation du patrimoine dans la société iranienne ait été fortement influencée par des courants de pensée et des tendances idéologiques. Le désir de « changement », qui existait depuis longtemps en Iran, s'est accompagné d’un rejet de la tradition et de l’histoire, en détruisant tout ce qui est perçu comme ancien. En raison d’une modernisation autoritaire, la ville est devenue le symbole de la rupture avec l’histoire, la tradition et l’identité locale, tout en imitant les modèles occidentaux. L’étude des stratégies mises en œuvre par les différents acteurs met en lumière deux attitudes différentes face au patrimoine du quartier d’Oudlajan. La position des conservateurs, qui privilégient le maintien en l'état des monuments, d’une façon stricte. Leur action se limite à l’inventaire, la réglementation et au contrôle. La position des partisans du développement urbain, répartis en trois groupes : les acteurs institutionnels qui veulent renouveler les quartiers anciens afin d’augmenter leur résistance aux séismes; les acteurs en recherche de nouvelles constructions par intérêt économique; et, enfin, les résidents qui souhaitent vivre dans un logement neuf et un quartier moderne. Les approches de ces trois groupes montrent un manque d’intérêt pour le patrimoine et les espaces historiques et une envie de modernisation.