La propreté des espaces publics dans la seconde moitié du XXème siècle : définitions, enjeux et mise en oeuvre : le cas parisien
Auteur / Autrice : | Barbara Prost |
Direction : | Michel Pigenet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 07/11/2014 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale d'Histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'histoire sociale des mondes contemporains (Aubervilliers, Seine-Saint-Denis ; 2000-....) |
Jury : | Président / Présidente : Michel Margairaz |
Examinateurs / Examinatrices : Michel Pigenet, Emmanuel Bellanger, Nancy L. Green, Jean-Michel Denis | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Geneviève Massard-Guilbaud, Christian Chevandier |
Mots clés
Résumé
Pourquoi nettoie-t-on les rues, gares, hôpitaux, bureaux, etc. ? La façon dont les acteurs conçoivent la propreté permet d'en étudier les enjeux. Avec la hausse des niveaux de vie durant les Trente Glorieuses, les enjeux sanitaires cèdent le pas à une aspiration au confort qui s'étend aux espaces publics. L'apparition de nouveaux outils stimule l'essor du nettoyage industriel, accéléré par la Crise des années 1970 qui incite nombre d'établissements à sous-traiter leur nettoyage pour en baisser le coût. La Ville de Paris et la RATP lancent dans la décennie suivante de vastes réformes qui reposent sur le «spectacle du propre» et visent notamment les salissures perceptibles, signes d'un espace mal maîtrisé. Elles demandent aussi aux usagers de s'impliquer davantage dans l'effort de propreté et la définition des attentes, pour nettoyer au plus juste en terme de dépenses et de qualité. Cette dernière notion devient centrale dans le nettoyage industriel, car elle permet de résister à la forte concurrence et de répondre aux exigences croissantes de certains clients. Outre l'adoption de contrats à obligation de résultats, des méthodes de contrôle sont mises au point, reprises par la réglementation dans les années 1990. Nombreuses et variées sont les tentatives pour améliorer le sort d'un personnel souvent peu qualifié et précaire, comptant une forte proportion de femmes et d'étrangers, surtout en Île de France. Si les éboueurs parisiens ont connu une amélioration de leur situation dans les années 1980, fragilisée depuis, la professionnalisation des agents de nettoyage industriel se heurte aux logiques économiques du secteur comme à la nature irréductible de l'activité,nettoyer le sale.