Kant et la justification de la loi

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• Auteur / Autrice : David Zapero
• Direction : Jocelyn Benoist
• Type : Thèse de doctorat
• Discipline(s) : Philosophie
• Date : Soutenance le 26/09/2014
• Etablissement(s) : Paris 1
• Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Philosophie (Paris)
• Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne (Paris ; 2002-....)
• Jury : Président / Présidente : Jean-François Kervégan
• Jury : Examinateurs / Examinatrices : Jocelyn Benoist, Jean-François Kervégan, Richard Moran
• Jury : Rapporteurs / Rapporteuses : Dominique Pradelle, Markus Gabriel

Mots clés

Mots clés contrôlés

Critique et interprétation

Kant, Immanuel (1724-1804)

Loi (philosophie)

Morale

Mots clés libres

Loi morale

Nécessité

Subjectivité

Moral law

Necessity

Subjectivity

Résumé

Nous procédons à une analyse du problème que pose la justification de la loi morale chez Kant. Nous montrons d’abord que ce problème ne consiste pas à étayer telle ou telle prescription parce que la loi morale est non une prescription mais une expression du devoir-être, du Sollen, en général. Il s’agit pour Kant de déterminer s’il existe une obligation dont la nécessité n’est pas elle-même contingente : la difficulté de la tâche de justification est celle qu’implique un effort pour cerner une nécessité pratique qui n’est pas instituée mais qui ne s’appuie pas pour autant sur une conception du bien. Nous montrons ensuite que la notion d’autonomie, proposée par Kant comme une solution à ce problème, se fonde en dernière analyse sur une certaine conception de la subjectivité. Cela nous permet de proposer une nouvelle lecture des deux efforts qu’entreprit Kant, dans les Fondements et dans la Critique de la raison pratique, pour établir la légitimité de la loi.

In this dissertation, I provide an account of Kant’s attempt to justify the moral law. To do so, I first present the full import of the problem. Contrary to what the different formulas of the moral law may suggest, the moral law is not, for Kant, a prescription but, instead, a principle that captures the very essence of any “ought”, of any Sollen, whatsoever. The problem of justifying that principle consists in showing that there is an “ought” which is not only necessary but which is “necessarily” necessary. While refusing to ground an “ought” on an “is”, i.e. on a conception of the good, Kant seeks to show that we are bound by a practical necessity that hasn’t been instituted or stipulated. Having shown this, I go on to analyze Kant’s solution of this problem, his concept of autonomy, so as to show that it must be understood on the background of a certain conception of subjectivity. This then allows me to present a novel interpretation of the two attempts to justify the moral law that Kant presents in the Groundwork and in the Critique of Practical Reason.