Thèse soutenue

Trois essais en macroéconométrie appliquée

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Auteur / Autrice : Stéphane Lhuissier
Direction : Michel Juillard
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance le 23/10/2014
Etablissement(s) : Paris 1
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale d'Économie (Paris)
Partenaire(s) de recherche : Equipe de recherche : Centre d'économie de la Sorbonne (Paris ; 2006-....)
Jury : Président / Présidente : Florin Ovidiu Bilbiie
Examinateurs / Examinatrices : Michel Juillard, Gianni Amisano, Eric T. Swanson, Tao Zha
Rapporteurs / Rapporteuses : Patrick Fève, Juan Rubio-Ramírez

Résumé

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Cette thèse présente trois essais en macroéconométrie appliquée. Leur dénominateur commun est l’emploi conjoint de méthodes non-linéaires et bayesiennes afin de rendre compte de cycles économiques. Le choix de ces méthodes s’appuie sur deux constats fondamentaux. Premièrement, la plupart des séries temporelles macroéconomiques et financières présentent de soudains changements dans leur comportement résultant d’évènements tels que les crises financières, les changements brutaux de politiques fiscales et monétaires, l’alternance de phases d’expansion et de récession, etc. La prise en compte de ces changements discontinus et occasionnels nécessite une modélisation non-linéaire, c’est-à-dire la conception de modèles dont les paramètres évoluent au cours du temps. Deuxièmement, l’analyse économétrique moderne des modèles à vecteur autorégressif (VAR) et des modèles dynamiques et stochastiques d’équilibre général (DSGE) soulève de nombreux problèmes auxquels peut répondre un cadre bayesien. Tout d’abord, les modèles DSGE correspondent à une représentation partielle et simplifiée de la réalité, cette dernière étant généralement trop compliquée pour être formalisée ou trop coûteuse en termes de ressources computationnelles ou intellectuelles. Cette mauvaise spécification, inhérente aux modèles DSGE, s’ajoute en général à une pénurie de données informatives nécessaires à l’obtention de réponses précises. Dans un cadre bayesien, le praticien introduit une information supplémentaire, une distribution a priori, qui rend l’inférence des paramètres du modèle plus accessible aux macroéconomistes. S’agissant des modèles DSGE, la distribution a priori, construite à partir d’informations microéconomiques telles que les élasticités agrégées ou les taux de croissance moyens des variables macroéconomiques à long terme, permet de déplacer la fonction de vraisemblance du modèle dans les régions économiquement interprétables de l’espace de paramètres. Ceci, en vue de parvenir à une interprétation raisonnable des paramètres structurels du modèle, rendant ainsi l’inférence beaucoup plus précise. [...]