Conséquences de la castration chirurgicale néonatale et de l'immunocastration en phase pubertaire sur le système immunitaire, l'axe corticotrope et le système sympathique des porcs mâles, âgés de 3 à 5 mois

par Caroline Leclercq

Thèse de doctorat en Biologie et agronomie

Sous la direction de Elodie Merlot et de Armelle Prunier.


  • Résumé

    La castration chirurgicale des porcs est pratiquée dans les élevages commerciaux pour éviter l'émission d’odeurs désagréables lors de la cuisson de la viande. Ce procédé est très douloureux pour le porcelet et est remis en cause. L'élevage de porcs mâles entiers et l'immunocastration (vaccination contre la GnRH par l’Improvac®)sont des alternatives. Or les hormones sexuelles sont impliquées dans la régulation du système immunitaire et des systèmes de réponse au stress, il est donc nécessaire de caractériser les effets de ces techniques chez le porc avant de les généraliser. Dans notre étude, nous avons comparé des porcs mâles entiers à des porcs castrés en période néonatale (= suppression précoce des hormones sexuelles) et à des porcs immunocastrés (= suppression tardive due à 2 injections d’Improvac à 3 et 4 mois d’âge). Les effets de la castration chirurgicale semblent plus importants que ceux de l'immunocastration, suggérant que la présence des stéroïdes sexuels en période néonatale est essentielle. La castration chirurgicale diminue le nombre de leucocytes totaux, dont celuide lymphocytes Tet le poids thymique à l'âge adulte, bien que la maturation des sous-populations thymiques ne soit pas affectée. La réponse inflammatoire après une injection de LPS n'est pas affectée par la suppression des stéroïdes sexuels alors que le taux de cortisol augmente chez les porcs castrés. En conclusion, les effets de la suppression des hormones sexuelles du porc mâle sont plus importants en cas de suppression précoce mais, même dans ce cas, ils semblent mineurs.


  • Résumé

    Surgical castration of pigs is practiced in commercial farms to avoid the release of unpleasant odours during meat cooking. This method is very painful and criticized for welfare reasons. Rearing entire males and immunocastration (vaccination against GnRH with Improvac®) are alternatives. However, sex hormones are involved in the regulation of the immune system and of the systems involved in the stress response. Thus, it is necessary to determine the effects of those techniques in pigs before generalizing them. In our study, we have compared entire male pigs with immunocastrated (= late removal of sex hormones due to 2 injections of Improvac at 3 and 4 months of age) and with surgically castrated pigs during the neonatal period (= early removal of sex hormones). We demonstrated that the effects of neonatal surgical castration were greater than those of immunocastration, suggesting that the presence of sex steroids during the neonatal period is essential. Surgical castration decreased the number of total leukocytes,in particular of lymphocytes T and thymic weight in adulthood whereas the maturation of thymocyte subsets was not altered. Our results indicated that the inflammatory response after an LPS injection was not affected neither by neonatal surgical castration nor by immunocastration whereas cortisol secretion was increased in surgically castrated animals. Overall, removing sex hormones in male pigs hadmore profound when it occurredearly in life but, even in this case, the effects on the immune system and on the stress response systems seemed minor.

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Informations

  • Détails : 171 p.
  • Annexes : Bibliogr. 161-171 p.

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  • Bibliothèque : L'Institut Agro Rennes-Angers. Bibliothèque de Rennes.
  • Disponible pour le PEB
  • Cote : B 247
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