Auteur / Autrice : | Joana Guerrin |
Direction : | Julie Trottier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 11/12/2014 |
Etablissement(s) : | Montpellier 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et science politique (Montpellier ; 2010-2014) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Acteurs, ressources et territoires dans le développement (Montpellier ; Perpignan) - UMR G-eau (Gestion de l'eau, acteurs et usages, Montpellier) |
Jury : | Président / Présidente : Bruno Villalba |
Examinateurs / Examinatrices : Julie Trottier, Bruno Villalba, Olivier Borraz, Andy Smith, Gabrielle Bouleau, Virginie Tournay | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Borraz, Andy Smith |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Depuis les années 1990, un changement semble être intervenu dans les politiques du risque inondation en France. Les aménagements de protection qui prévalaient depuis le XIXe siècle ont été remis en cause et l'inondation a été requalifiée comme un phénomène inévitable voire bénéfique pour l'environnement. Les discours de politique publique relatifs à la culture du risque ont remplacé ceux présentant le risque inondation comme un enjeu de sécurité publique. Les instruments d'action publique ont également changé. Les aménagements visant à inciter les riverains à vivre avec le risque inondation ont succédé à la construction de digues de protection. Notre thèse questionne la portée de ce changement d'action publique dans le domaine du risque inondation à travers l'étude d'une politique territoriale sur le Rhône. À cette fin, nous retraçons la genèse d'un instrument d'action publique, la restauration de zones d'expansion de crues, dans les forums internationaux et européens. Nous rendons compte de la traduction de cet instrument opérée sur le Rhône par une coalition de réformateurs promouvant une nouvelle problématisation des inondations. Nous suivons les controverses qui se sont déployées autour de la mise en œuvre de cet instrument localement, qui sont autant de traductions concurrentes de ce dernier. Enfin, nous questionnons les effets de l'abandon de cet instrument sur la politique territoriale, sur l'institution qui l'a porté, et sur le changement d'action publique annoncé.