Marcel Schwob, « un journaliste de l’espèce rare »
Auteur / Autrice : | Cédric De Guido |
Direction : | Olivier Bara |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres et arts |
Date : | Soutenance le 06/02/2014 |
Etablissement(s) : | Lyon 2 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Lettres, langues, linguistique, arts (Lyon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Littérature, idéologies, représentations aux XVIIIe et XIXe siècles (Lyon ; 1995-2015) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Françoise Melmoux-Montaubin |
Examinateurs / Examinatrices : René-Pierre Colin, Marie-Ève Thérenty | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Pierre Bertrand |
Résumé
L’intégralité des textes de Marcel Schwob a d’abord paru en journaux. On se propose d’étudier l’influence de cette « matrice » journalistique, avec ses fortes contraintes, sur l’écriture de Marcel Schwob, et symétriquement l’influence de la publication ultérieure des mêmes textes en recueils sur leur réception par le lecteur.Les textes de Marcel Schwob, s’ils demeurent référentiels (descriptifs du réel, récits d’anecdotes ou de choses vues, réflexions sur des cas judiciaires) sont le lieu d’une fictionnalisation de la chronique, ce qui pose le problème des contraintes auxquelles Marcel Schwob souscrit et de celles (comme la contrainte de référence directe à l’actualité) dont il s’exonère. Mais cette fictionnalisation de l’écriture journalistique n’est pas originale à la fin du XIXe siècle, et il s’agira de la replacer dans une tradition. Il serait alors possible de considérer l’écriture journalistique chez Schwob comme une expérience déterminante des techniques d’insertion d’un savoir sur le passé ou sur le réel contemporain non seulement dans une chronique, mais aussi dans une fiction. On montrera d’ailleurs que la frontière entre écriture dite « journalistique » et écriture dite « littéraire » n’est pas pertinente pour Marcel Schwob, pas plus que pour les écrivains journalistes qui lui sont contemporains.L’érudition dont Marcel Schwob fait spectacle sert à cacher (puis, dans Mœurs des diurnales à exhiber) des références et allusions apparemment savantes mais fictives, en tout cas douteuses pour le lecteur, tant il est vrai qu’il serait impossible de tout vérifier, ce que démontre bien l’impossibilité d’une édition critique exhaustivement annotée des œuvres de Schwob.