Thèse soutenue

Cesare Lombroso et la littérature

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Auteur / Autrice : Giuseppe Bardascino
Direction : Pérette-Cécile Buffaria
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Langues, Littératures et Civilisations
Date : Soutenance le 10/12/2014
Etablissement(s) : Université de Lorraine
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale SLTC - Sociétés, Langages, Temps, Connaissances (Lorraine)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Littératures, Imaginaire, Sociétés (Nancy)
Jury : Président / Présidente : Catriona Seth
Rapporteurs / Rapporteuses : Giuseppe Restifo, Edwige Comoy Fusaro

Résumé

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Pendant la seconde moitié du XIXe siècle, en Europe, le désir d’une lecture totale des corps, qu’ils soient sains ou malades, devient presque obsessionnel. Un désir qui, naissant en plein Positivisme, suppose une lecture selon des principes toujours plus ‘scientifiques’ et selon une méthode – la méthode expérimentale – qui garantisse rigueur et sérieux. Un désir qui trouve sa justification au moment même où la folie et son ample spectre phénoménologique de névroses, hystéries et épilepsies devient la « figure de proue » du XIXe siècle et est lue comme une maladie propre à la société moderne. L’intérêt qui a toujours entouré le discours sur l’esprit humain grandit alors démesurément, sort des systèmes théoriques des sciences médicales et « investit » les artistes et écrivains ainsi que leurs productions. C’est dans ce climat que s’insèrent de façon impétueuse et prépondérante la figure et l’œuvre de Cesare Lombroso (1835-1909). L’objectif de cette étude a été de mettre en lumière l’influence et la portée des théories de Cesare Lombroso et des sciences médicales en général sur la littérature italienne contemporaine et, en même temps, le rôle et la fonction de cette dernière sur celles-ci. Plus particulièrement, l’accent a été mis sur les ‘imbrications’ scientifico-littéraires opérées des deux côtés, mais aussi sur la fonction cognitive, outre qu’épistémologique, née de ces liens étroits allant presque jusqu’à l’osmose entre des disciplines aussi éloignées entre elles : la science à travers la figure de Cesare Lombroso d’un côté, et, la littérature à travers la figure de Carlo Dossi (1849-1910) et de quelques autres écrivains de la même période de l’autre côté. L’objectif a été également de comprendre si dans cet échange d’idées et de compétences, les disciplines en cause se sont entraidées ou si elles ont plutôt revêtu un rôle « ancillaire » les unes envers les autres